tous savoir sur les tortues d'eau douce
La fiche sur la tortue : Abalone Ferro
Description de l’espèce
L’Abalone Ferro est une tortue assez imposante qui peut atteindre les 60 cm pour les plus grosses femelles, elle est appelée plus communément la tortue molle de Floride.
Sa dossière est plate, ovale dépourvue d’écailles solides, elle est recouverte d’un cuir très épais souple et dotée d’un rebord plus épais, arborée par une série de tubercules larges et courts que l’on retrouve plus nombreux dans une zone située à l’avant, au-dessous du cou et des pattes. La dossière de cette tortue molle peut-être de couleur gris, olive ou brun, souvent décorée de taches plus foncées. Grâce à la forme de sa carapace, cette tortue peut se déplacer et nager très vite dans l’eau. Le plastron de cette Abalone est blanc légèrement gris.
Des callosités hi-, hypo- et xiphiplastrales sont bien visibles. La tête et les pattes sont grises ou brunes, dotées de marbrures et de réticulations plus claires. Les quatre membres sont fortement palmés et puissants. Sur certains spécimens on peut distinguer une ligne rougeâtre ou jaune sur le côté de la tête qui va de l’œil à la commissure de la bouche. La mâchoire est tranchante et la surface de mastication du maxillaire supérieur s’accroît chez les vieux individus. Le nez est tubulaire, assez long et tronqué à son extrémité.
Les spécimens mâles sont plus petits que les femelles, ils ne dépassent pas en général les 33 cm, les femelles à l’âge adulte ont une queue plus courte. C’est une tortue reconnue comme agressive qui peut infliger de grosses morsures.
Aire de répartition de cette tortue molle
Cette tortue se trouve que dans le sud-est des Etats-Unis, le sud de la Caroline, la Géorgie, la péninsule de Floride et au sud de l’Alabama jusqu’au comté de Baldwin et la Baie de Mobile. Elle vit dans un biotope à climat chaud et subtropical.
Mode de vie d’Apalone ferox
Apalone ferox occupe en partie les eaux calmes et stagnantes des rivières, mares, marécages. Elle affectionne tout particulièrement les fonds sableux et vaseux. Elle peut cohabiter parfois avec une autre espèce de tortues molles (Apalone spinifera), qui elle préfère les eaux plus rapides. C’est une tortue qui passe son temps à creuser dans les substrats meubles des eaux pour s’enfouir en laissant dépasser que sa tête. Elle est capable de rester longtemps en apnée, grâce à sa respiration cloacale, pharyngée et cutanée. Cette méthode de camouflage lui permet de chasser sans être vu par les proies comme de se réfugier en cas de danger.
Les Apalone ferox sont des tortues qui apprécient les bains de soleil sur les berges ou les troncs d’arbre à demi immergés dans l’eau; cette pratique permet de capter les UV essentiels à la bonne formation de sa carapace ainsi que de réguler son métabolisme.
Le régime alimentaire de cette espèce est essentiellement carnivore composé d’escargots, d’écrevisses, de poissons, de grenouilles, de tortues juvéniles, de serpents… c’est à dire quand même un régime alimentaire opportuniste.
Les femelles pondent 2 à 6 fois par an, à partir de la mi-mars jusqu’au mois de juillet en Floride, et de juin à juillet plus au nord, 4 à 24 œufs de très petite taille et ayant une coquille assez fine. Certains témoignages parlent de pontes dans les nids d’œufs d’alligators…. cela permet donc d’assurer une protection efficace contre tout prédateur car contrairement aux tortues, les alligators surveillent leurs nids.
Protection de cette tortue aquatique
Beaucoup de prédateurs se nourrissent des jeunes de cette espèce comme les grands poissons, les oiseaux, certaines tortues (Chelydra serpentina par exemple) ainsi que de nombreuses espèces de mammifères. Dans le passé, elle était consommée par les indiens et les colons. L’espèce souffre aujourd’hui des cultures et de l’assèchement des milieux, également de la pollution et des écrasements sur les routes. Elle est aussi considérée comme rare dans beaucoup de régions.
La fiche sur la tortue : Apalone spinifera SS
Description de l’espèce
La tortue épineuse (Apalone spinifera) appartient à la catégorie des « tortues molles » c’est-à-dire dont la carapace ne comporte pas d’écailles. Cette particularité la rend plus vulnérable face aux prédateurs mais lui assure un camouflage beaucoup plus efficace ; de plus la carapace molle et aplatie permet à la tortue de se déplacer très rapidement (principe d’aérodynamisme) et de s’enfouir dans les fonds vaseux ou sablonneux.
Les bords de sa carapace sont flexibles avec de petites épines, chez la sous-espèce orientale les épines sont vers l’avant de la carapace. Quelques sous-espèces ont les épines sur la partie postérieure de la carapace (Apalone spinifera pallida) tandis que certaines les ont sur la plupart des parties de la carapace (Behler et roi 1998). Son nez est long et en forme de cône comme une petite trompe.
A l’exception d’Apalone spinifera aspera, les sous espèces d’Apalone spinifera se distinguent par deux raies distinctes de couleur jaune, encadrées de traits noirs de chaque côté de la tête.
Le plastron est blanchâtre ou jaune avec des os évidents dessous. Elles ont des griffes et leurs pieds sont palmés comme la quasi-totalité des tortues aquatiques. La carapace d’Apalone spinifera est de couleur olive ou marron avec généralement la présence de points noirs. Une fine bande noire délimite la dossière.
Les sous espèces Apalone spinifera guadalupe, Apalone spinifera pallida et Apalone spinifera emoryi ont des taches blanchâtres sur la moitié postérieure ou la totalité de la carapace. Ces caractéristiques peuvent se mélanger ensemble au niveau des zones où l’on rencontre des populations hybrides qui se produisent.
Chez Apalone spinifera, le dimorphisme sexuel est présent chez les tortues adultes de façon flagrante avec une queue bien plus longue pour les mâles. De plus les mâles sont plus petits que les femelles. Les tailles des spécimens recensés varient entre 12.7 et 24 cm pour les mâles alors que pour les femelles les tailles varient entre 24 et 48 cm pour les tortues adultes.
Aire de répartition de cette tortue molle
Les sous espèces d’Apalone spinifera occupent une bonne partie des Etats-Unis excepté à l’ouest et on la retrouve aussi au sud du Canada.
– Apalone spinifera hartwegi occupe le territoire qui s’étend du Minnesota en Arkansas à l’ouest au Wyoming du sud-est, le Colorado oriental, et au Nouveau-Mexique nord-est, avec une grande population dans le drainage de fleuve du Missouri au Montana.
– Apalone spinifera aspera peut être trouvée de Caroline nordique vers l’Alabama et du sud au bout nordique de la Floride.
– Apalone spinifera guadalupensis peut être trouvée du Texas central du sud au système de fleuve du Colorado.
– Apalone spinifera pallida peut être trouvée en Louisiane occidentale vers l’Oklahoma méridional, et la plupart des parties nordiques et orientales du Texas.
– Apalone spinifera emoryi occupe Rio Grande aux drainages et au sud du fleuve de Pecos à Rio Purificacion, Tamaulipas et également du sud-ouest Nouveau-Mexique et Utah Occidental du sud au Golfe de la Californie avec une population d’isolement en Arizona central oriental (Conant et Collins 1998).
En vert très clair : A.S hartwegy
En vert : A.S guadalupensis
En vert foncé : A.S aspera
En gris clair : A.S pallida
En gros foncé : A.S emoryi
En vert : A.S guadalupensis
En vert foncé : A.S aspera
En gris clair : A.S pallida
En gros foncé : A.S emoryi
Apalone spinifera est une tortue qui se balade rarement hors de l’eau. Elle vit dans divers types d’écosystèmes d’eau douce tels que des fleuves, des lacs, des marais ou encore de petites mares. Elle préfère les habitats dégagés avec un peu de végétation et un fond sablonneux.
Reproduction d’Apalone spinifera
Apalone spinifera peut reproduire à partir de 8 à 10 ans suivant les conditions de croissance et la longévité est estimée à une cinquantaine d’années.
Les parades d’accouplement commencent par une approche du mâle à côté de la femelle dans l’eau, il poussera celle-ci à l’aide de ses pattes et si elle accepte de s’accoupler, le mâle nagera au-dessus de la femelle sans l’étreindre avec ses griffes (à la différence d’autres espèces de tortues). La femelle ira pondre sur une partie des berges ensoleillées dans une cavité qu’elle aura auparavant creusée aussi vite que possible. Apalone spinifera peut pondre plus d’une fois durant une seule saison entre 9 et 38 œufs ronds. Les œufs éclosent entre août et septembre ou peuvent passer l’hiver afin d’éclore au printemps.
Contrairement à beaucoup d’autres espèces de tortues, il semblerait que le sexe des juvéniles n’est pas déterminé par les variations de la température. (Harding 1997 et Behler 1998).
Mode de vie de cette tortue aquatique
Les Apalone spinifera sont des animaux diurnes, dépensant la majeure partie du jour à se dorer au soleil et à chercher de la nourriture. Souvent, elles peuvent être observées en « séance de bronzage » sur les berges ou les troncs d’arbre à demi immergés. En cas d’approche d’un intrus, elles plongent dans l’eau pour s’y réfugier et s’enterreront dans la vase ou le sable, en laissant seulement leur tête dépasser. Ces tortues peuvent également respirer sous l’eau pendant des périodes prolongées.
Après la période d’activité (printemps, été et automne), les tortues passent les mois d’hiver (fin octobre à début avril), enterrées dans le sol vaseux en état d’hibernation.
Son régime alimentaire est composé d’insectes aquatiques, de mollusques, d’écrevisses et autres crustacés, et de temps en temps de poissons. Elles trouvent leur nourriture sous des objets au fond des plans d’eau ainsi qu’autour (dans la végétation). Elles peuvent aussi chasser les proies tout en restant à l’arrêt, immergées sous le sable.
A gauche Apalone spinifera aspera (des taches bien marquées sur la carapace et les deux lignes jaunes sur la tête ne se rejoignent pas au niveau de la trompe); à droite Apalone spinifera en train de nager.
Protection d’Apalone spinifera
Les jeunes tortues de cette espèce sont mangées par des ratons laveurs, des hérons ou encore des poissons. Les adultes sont tués et mangés seulement par les hommes. En cas de danger extrême et à proximité de son prédateur, Apalone spinifera allongera son cou en direction de son ennemi pour essayer de lui infliger une douloureuse morsure.
L’Apalone spinifera ne dispose d’aucun statut particulier et n’est pas considérée comme espèce menacée.
Juvénile Apalone spinifera spinifera et spécimen adulte Apalone spinifera emoryi
La fiche sur la tortue : Chelydra serpentina
La Tortue Serpentine (dite Tortue Hargneuse), est une grande espèce aquatique mesurant jusqu’à 60 cm de long pour un poids d’env. 50kg, le mâle étant plus grand que la femelle et comportant aussi une queue plus longue. Sa peau est de couleur brun foncé, souvent avec beaucoup de tubercules sur les pattes, le cou et la queue. Le plastron est très réduit et de couleur beige jaune.
Il existe actuellement 2 sous-espèces, la Chelydra serpentina serpentina et la Chelydra serpentina osceola, mais nous retrouvons aussi 2 espèces cousines très proches, la Chelydra serpentina acutirostris, et la Chelydra serpentina rossignonii.
Le surnom de tortue hargneuse est le résultat de graves blessures causées par cette tortue chez des jeunes du fait d’une puissance phénoménale au niveau de sa mâchoire. Elle est dite agressive pour son plus grand malheur car c’est un animal qui, comme la plupart des tortues d’eau, n’est pas dangereux quand on ne le dérange pas. Leur soi-disant agressivité n’est en faite qu’un geste essentiellement défensif. Elles devraient être traitées avec le respect qu’elles méritent, et naturellement…à manipuler avec soin. La seule façon de prendre cette tortue, c’est en attrapant la queue puis en soulevant car son cou est très long et lui permet de couper facilement un doigt quand on la soulève par les cotés.
Distribution et habitat de la tortue serpentine
Nous pouvons retrouver les Chelydra serpentina du sud du Canada jusqu’en Amérique Centrale, en passant par le centre et l’est des Etats-Unis. Cette tortue est très active la nuit, on peut parfois la retrouver sur la terre ferme à l’aube mais en général elle passe son temps dans le fond de l’eau et dans les zones comprenant beaucoup de végétaux (roseaux….). Pour pouvoir respirer elle remonte très doucement en laissant dépasser de la surface de l’eau que ses yeux et son nez.
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Cette tortue se retrouve dans des cours d’eau en France (en très petite quantité) résultant des ventes massives, et présente un grand danger pour la faune locale (et pour les humains).
Mode de vie de Chelydra serpentina
On observe un taux de croissance annuel très important chez les Chelydra. Une Hargneuse aura, à environ deux ans, une taille de 12 à 15 cm. Mais avec le temps cette croissance ralentit et on l’estime à 35 cm en moyenne pour une tortue de 15 à 20 ans.
La longévité de cette tortue est estimée à une trentaine d’années dans leur état naturel mais en captivité on relève une moyenne de 45 à 50 ans car la prédation est nulle. Elle chasse généralement en surface d’où elle guette les proies qui passent. Son régime alimentaire est très varié car cette tortue est opportuniste. Son alimentation se compose d’animaux vivants (poules d’eau, canards….), de poissons variés, de crustacés, reptiles, batraciens … mais aussi de plantes aquatiques qui d’après plusieurs autopsies représente 30% à 40% de son alimentation. Et même des insectes pour des juvéniles (escargots, larves, vers…).
Les femelles pondent en général de mai à septembre et déposent dans le nid une trentaine d’œufs en moyenne, mais des pontes de plus de 70 œufs ont déjà été observées chez des gros spécimens. L’incubation dure environ 50 jours.
Protection de cette tortue aquatique
Les populations de Chelydra serpentina restent tout de même très importantes. Elle est pourchassée à cause de sa soi-disant agressivité. Mais aussi récemment, une fabrique de soupe de tortue utilise la chair de Chelydra serpentina.
Elle fait partie de la liste des espèces considérées comme dangereuses. Elle est théoriquement interdite à la détention en France, et ne bénéficie d’aucune protection internationale. Cette tortue peut être maintenue chez les personnes ayant un certificat de capacité.
La fiche sur la tortue : Chinemys reevesii
Famille : Geoemydidae
Genre : Chinemys
Genre : Chinemys
Malheureusement très courante en captivité dans nos pays européens, la Chinemys reevesii est une espèce incontournable. Nous espérons qu’après cet article vous aurez appris de nouvelles choses sur cette espèce menacée dans son milieu naturel.
Description de Chinemys reevesii
– La dossière est de forme ovale de couleur très sombre variant du marron foncé au noir. La tortue possède trois carènes plus foncées et bien visibles à l’œil nu. La plus prononcée se trouve sur les écailles vertébrales et les deux autres sur les costales. La dossière varie entre 19 et 24 cm pour les spécimens adultes. Les mâles sont plus petits que les femelles et ont généralement tendance à devenir quasiment entièrement noir avec l’âge (excepté la tête).
– Le plastron est de couleur marron foncé à noir. Chaque extrémité des écailles du plastron est de couleur beige ainsi que le pont le reliant à la dossière.
– La couleur du cou varie entre le vert foncé, le gris, le marron voir même le noir. De nombreuses tâches beiges sont apparentes et forment généralement de fines lignes discontinues ainsi que des points sur le dessous du cou. Les membres sont essentiellement foncés aux extrémités et quelques petites tâches beiges apparaissent toutefois en haut des membres. Au niveau de la queue, le dimorphisme sexuel est très présent et les mâles ont une longue queue épaisse alors que les femelles ont une queue plus courte et plus fine.
– La forme de la tête fait penser à une ogive car elle est très pointue au niveau du nez. Les yeux de couleur beige sont barrés d’une ligne noire. La couleur de la tête est vert foncé à marron foncé avec de nombreuses taches beiges. "Une raie jaune souvent incomplète entoure les tympans" (B. Devaux, Toutes les tortues du monde).
Distribution et habitat de cette tortue asiatique
L’aire de répartition de la Chinemys reevesii est très vaste. On la retrouve à l’est de la Chine, en Corée, sur l’ile du Japon et à Taiwan. Elle fréquente les milieux où l’eau est peu profonde comme les canaux, les petits étangs, les marais et les petites rivières.
Mode de vie de Chinemys reevesii
Cette tortue se nourrit de plantes aquatiques, d’insectes, de batraciens, de larves et de petits poissons. Les mâles sont sexuellement matures à partir de 4 ans en moyenne alors que les femelles à partir de 6 à 8 ans. L’accouplement se déroule au printemps et les femelles pondent en été (de fin mai à début août). "La ponte compte de 4 à 9 œufs de 40 mm de large pour 323 mm de long en moyenne. Trois pontes sont possibles par mois et l’incubation dure 90 jours" (Encyclopédie, Toutes les tortues du monde). Les juvéniles mesurent à la naissance 29 mm de longueur pour un poids oscillant aux alentours de 6 g.
Protection de cette tortue aquatique
En Chine, plus de la moitié des espèces qui y vivent est en danger. Elles sont prélevées en grande quantité dans leur milieu naturel puis sont vendues vivantes dans les marchés chinois dans des conditions exécrables. La plupart des tortues seront utilisées pour l’alimentation. Elles sont plongées dans de l’eau bouillante et meurent très rapidement. Les autres quant à elles, servent à produire des produits de médecine traditionnelle, des aphrodisiaques…
La fiche sur la tortue : Chrysemys picta
Description de Chrysemys picta
La Chrysemys picta est une espèce de tortue qui comprend des populations comprenant de petits spécimens ne dépassant jamais 25 cm. Le cou, les pattes et la queue sont marqués par des bandes jaunes ou rouges. La carapace présente une forme ovale et aplatie. La dossière est de couleur olivâtre, avec des bandes jaunes le long des sutures. Mais la caractéristique de cette espèce est la barre ou les croissants rouges sur les écailles marginales, quand elles sont jeunes.
Sous-espèces de cettte tortue aquatique
– Chrysemys picta picta
Elle atteint à taille adulte au maximum 16 à 17 cm. Elle a des sutures jaunes entre les écailles dorsales et costales qui sont perpendiculaires et parallèles ce qui la rend très facilement reconnaissable des autres sous espèces. Son plastron est jaune et sa tête est couverte de quelques raies jaunes avec deux taches jaunes au niveau des tempes.
On la retrouve souvent dans des biotopes constitués de marais avec de l’eau saumâtre.
– Chrysemys picta dorsalis
Elle atteint à taille adulte 15 cm environ pour les femelles et 11cm pour les mâles. Elle a une ligne orange, rougeâtre qui sépare la dossière en son milieu en deux parties bien distinctes sur un fond grisâtre à noir. Son plastron est jaune et sa tête est couverte de raies jaunes avec une tache jaune de chaque coté de la tête au niveau des tempes, comme sa cousine la Chrysemys picta picta.
On la retrouve surtout dans les étangs, les marais et dans les rivières lentes.
– Chrysemys picta belli
C’est la plus grande Chrysemys picta avec environ 20 cm de longueur mais ne dépassant jamais les 25 cm. Sa dossière est de couleur plutôt marron avec un léger orangé et son plastron est de couleur orange à rouge avec une tache centrale de couleur très foncée (plutôt noire). Sa tête comme ses membres et son cou sont recouverts de raies jaunes.
Distribution et habitat de Chrysemys picta
Aire de Chrysemys picta picta ======== Aire de Chrysemys picta dorsalis
Aire de Chrysemys picta marginata ======== Aire de Chrysemys picta belli
Mode de vie de la tortue peinte
La maturité sexuelle de la Chrysemys picta intervient entre 4 et 6 ans. Elles s’accouplent dès la sortie de l’hibernation, c’est à dire au printemps, puis les femelles effectuent deux à trois pontes de juin à la mi-juillet. Les pontes contiennent chacune 6 à 10 œufs ; la période d’incubation est de 11 à 12 semaines (env. 80/90 jours) et l’éclosion des œufs se fait donc en septembre.
Protection de cette tortue aquatique
Cette espèce n’est protégée par aucune organisation internationale.
La tortue ponctuée, Clemmys guttata (Schneider, 1792)
Cette magnifique tortue aquatique s’appelle également la Clemmyde à gouttelettes. Elle fait partie de la famille des Emydidae.
Description de la Clemmyde à gouttelettes
C’est une tortue de petite taille ne dépassant pas 13 cm de longueur pour un poids n’excédant pas 200 grammes. Sa dossière est totalement noire avec quelques gros points jaunes irréguliers sur le haut de la carapace. Sa dossière ne présente pas de carène médiane mais elle est totalement lisse. Son plastron est généralement beige, jaune ou orange avec deux larges taches foncées (noires) symétriques.
La tête et les membres de cette tortue sont noirs avec de gros points jaunes ou orange.
On note la possibilité de rencontrer des spécimens mélaniques (totalement noirs).
Chez les femelles, le menton est souvent jaunâtre alors qu’il est brun chez les mâles. Les yeux sont jaune orangé chez les femelles et bruns ou rouges chez les mâles. On note également une différence avec l’épaisseur de la queue à la base qui est plus importante chez les mâles et un plastron concave.
Les juvéniles sont comme les adultes (bleu noir avec des points jaunes).
Aire de répartition et habitat
Cette tortue d’Amérique du Nord se retrouve sur la côte est des États-Unis (de la Floride jusqu’au nord-est) mais elle vit aussi au Canada (du centre de l’Ontario jusqu’au sud du Québec).
Clemmys guttata préfère les eaux calmes des ruisseaux ou des petites rivières. On la retrouve beaucoup dans les marais et marécages, les tourbières ou encore des mares saisonnières. On peut la retrouver dans des zones terrestres très humides, dans les bois.
Le mode de vie de la tortue ponctuée
Cette espèce est principalement carnivore, son régime alimentaire étant composé d’insectes, de larves, de charognes, de crustacés, de mollusques, de petits amphibiens et les spécimens adultes peuvent également consommer des algues et des plantes aquatiques.
La période des accouplements a lieu au printemps, l’acte sexuel va se dérouler dans l’eau. Les pontes sont généralement au nombre de 2 par an. Chaque ponte est constituée de 3 à 5 œufs de 32mm par 17mm qu’elle va déposer dans des nids qu’elle aura creusés avec ses pattes arrières.
Après une période d’incubation oscillant entre 65 et 80 jours en milieu naturel, les bébés vont voir le jour. A leur naissance, les juvéniles mesurent entre 2cm et 3cm de long pour un poids entre 6g et 9g.
Protection
Cette tortue est fortement menacée par la dégradation de son milieu naturel. D’après les études qui sont menées, on note une baisse des populations.
La fiche sur la cistude d’Europe : Emys orbicularis
Parmi la dizaine de sous-espèces identifiées, trois sont présentes en France (Emys orbicularis orbicularis, Emys orbicularis lanzai, Emys orbicularis galloitalica) ; on observe des formes intermédiaires entre certaines sous-espèces.
Description de la cistude d’Europe
Poids moyen de l’adulte : 400 à 800 g.
Elle a une carapace aplatie (hydrodynamique) de forme ovale mesurant de 10 à 20 cm pour l’adulte, tandis que celle du jeune à l’éclosion ne mesure que 3 cm. Une carapace noirâtre à brun foncé avec, souvent, de fines taches ou stries jaunes ; plastron jaune plus ou moins taché de brun ou de noir, mobile chez l’adulte ; tête et cou ornés de taches jaunes. Les cistudes ont des pattes palmées pourvues de fortes griffes (5 sur antérieures, 4 sur postérieures) ; queue longue et effilée. Dimorphisme sexuel : queue des femelles plus courte (8 à 8,5 cm contre 9 cm chez le mâle adulte) et plus étroite à la base, carapace plus ronde ; plastron légèrement concave et taille plus petite chez les mâles. L’espérance de vie serait de 40 à 60 ans, voire plus de 100 ans en captivité.
Reproduction de cette tortue aquatique
La maturité sexuelle est atteinte entre 6 et 12 ans chez les mâles, entre 8 et 15 ans chez les femelles. L’accouplement s’effectue de mars à octobre avec un maximum en avril-mai. La ponte a lieu principalement en juin-juillet sur des sols chauds, exposés au sud (non inondables, sableux ou sablo-limoneux, bien dégagés), à une distance du point d’eau pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres. La Cistude pond de 3 à 13 œufs, généralement 8 ou 9, dans un trou profond d’une dizaine de centimètres qu’elle creuse avec ses pattes arrière. La femelle peut effectuer une ponte principale et une ponte complémentaire. Les jeunes naissent à l’automne après un développement embryonnaire de 60 à 100 jours ; en cas de conditions météorologiques défavorables, les tortues ne sortent qu’au printemps suivant. Le sexe est déterminé génétiquement mais aussi en partie par la température lors de l’une des phases de l’incubation (température < 28°C : mâles ; 30°C : femelles ; à 28,5°C : 50% de mâles et 50% de femelles). Le sexe ratio est généralement en faveur des femelles (rapport mâles/femelles proche de 0,5). On estimerait à 1 chance sur 100 les probabilités d’un jeune d’atteindre l’âge adulte.
Mode de vie d’Emys orbicularis
La Cistude hiverne d’octobre à mars sous la vase (dans les étangs, en bord de roselière le plus souvent) ; elle sort de l’hivernage dès les premiers jours d’insolation continue, à partir de fin février. Dans le midi, en cas de grande chaleur ou de sécheresse, la tortue utilise un terrier dans la berge ou s’enfonce dans la vase en attendant la pluie (estivation). La Cistude est presque exclusivement carnivore. Elle se nourrit dans l’eau, principalement dans la végétation à myriophylles (Myriophyllum spicatum) et nénuphars (Nuphar lutea, Nymphaea alba), mais aussi dans la roselière. Son régime alimentaire se compose principalement d’insectes, de mollusques aquatiques, de crustacés et de leurs larves. Occasionnellement, elle peut se nourrir de poissons malades ou morts, d’œufs de poissons, d’œufs et de têtards, de batraciens, de sangsues, etc. Exceptionnellement, la Cistude peut s’alimenter d’oisillons ou de petits rongeurs qu’elle entraîne sous l’eau, noie et déchiquette.
Distribution et habitat de cette espèce
L’aire de répartition de la Cistude s’étend de nos jours de la mer d’Aral, du Kazakhstan, de la mer Caspienne jusqu’à la Turquie et l’Europe de l’Est (Ukraine, Crimée, Roumanie, Hongrie, Biélorussie, Russie, Pologne) jusqu’en Lituanie, et dans le nord-est de l’Allemagne. Dans le sud, on la trouve en péninsule Ibérique, aux îles Baléares, dans le sud et au centre de la France où les populations sont isolées, en Corse, Sardaigne, dans la vallée du Pô, les Apennins, en Sicile, dans les Balkans, mais aussi en Afrique du Nord. En France, son aire de répartition « naturelle » se situe au sud d’un arc de cercle joignant Rochefort, la Brenne, l’Allier et la région lyonnaise. Au nord de cette limite, les observations concerneraient des individus échappés de captivité. La Cistude habite généralement les zones humides ; on la trouve de préférence dans les étangs, mais aussi dans les lacs, marais d’eau douce ou saumâtre, mares, cours d’eau lents ou rapides, canaux, etc. Elle affectionne les fonds vaseux – ou rocheux en Provence et en Corse – où elle trouve refuge en cas de danger ou pendant l’hivernation et l’estivation. La présence d’une bordure plus ou moins étendue de roseaux (Phragmites australis) ou de joncs (Juncus spp.), de végétation aquatique flottante est de même recherchée. Elle apprécie les endroits calmes et ensoleillés, à l’abri des activités humaines, en particulier la roselière jeune où elle peut se chauffer sans avoir à se réfugier dans l’eau constamment.
Les populations françaises les plus connues se trouvent :
– dans le centre et l’ouest : principales populations en Brenne (Indre) et dans le marais de Brouage (Charente-Maritime); ces populations semblent stables.
– en Corse : sur tout le littoral, essentiellement dans les étangs de la côte orientale (étang de Biguglia, plaine d’Aléria, étang de Palo, étangs côtiers de Porto-Vecchio).
– dans le Midi : deux grands noyaux en basse vallée du Rhône (Camargue et marais adjacents) et dans le Var (massifs des Maures et Esterel) ; populations résiduelles dans le Gard, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse.
La Cistude affectionne les zones de faible altitude ; cependant, des observations ont été rapportées en France jusqu’à 500 m dans le Var et 600 m en Corse.
Protection de la cistude
Directive « Habitats-Faune-Flore » : annexes II et IV. Dans la Convention de Berne elle est en annexe II. C’est une espèce de reptile protégée au niveau national en France.
Présence de l’espèce dans des espaces protégés L’espèce est présente sur au moins 10 réserves naturelles et sur 22 sites du Conservatoire du littoral.
La fiche sur la tortue aquatique : Graptemys geographica (Lesueur, 1817)
Caractéristiques et répartition de Graptemys geographica
C’est une tortue assez grande à l’âge adulte, les femelles peuvent atteindre les 27 cm et les mâles 16 cm. C’est la tortue la plus commune, on la retrouve un peu partout : Alabama, Minnesota, Wisconsin, Oklahoma, Tennessee, Arkansas, Géorgie mais aussi au sud-est des Etats-Unis. C’est laGraptemys qui a la plus grosse aire de répartition.
Habitat de cette tortue
Cette espèce fréquente plus particulièrement les grands cours d’eau, les fleuves, les grands lacs.
La dossière : Elle ne possède pas d‘épines dorsales à l’âge adulte. Sa carapace est brunâtre voir olivâtre ou grisâtre se couvrant de dessins réticulaires (genre diagrammes ou voies navigables) comme sur les cartes de géographie (d’où le nom en anglais Common Map Turtle). Les lignes sur la carapace ont une nuance de jaune ou orange et sont entourées par des zones plus ou moins sombres. Ses écailles marginales postérieures sont en dents de scie. Elle possède aussi une carène médiane très prononcée.
Le corps : C’est une tortue qui a une tête large (plus grande que la pseudogeographica) et qui se caractérise par des lignes de rayonnement parallèles sur la tête, un cou interrompu par une tâche amorphe qui peut être ronde, triangulaire, rectangulaire ou une autre forme aléatoire. Au niveau des couleurs, cela varie entre les couleurs olive, brun et noirâtre avec des lignes jaune, vert-clair ou orange.
Le plastron : Il est blanc chez les juvéniles virant au jaune à l’âge adulte avec des motifs qui font aussi penser aux voies navigables des cartes de géographies.
Différence mâles/femelles :
Tortue de sexe mâle : petite taille, tête beaucoup plus fine, carapace plus ovale.
Tortue de sexe femelle : plus grande taille, tête haute et très large, carapace plus bombée, comme un dôme.
La fiche sur la tortue aquatique : Graptemys pseudogeographica (Gray, 1831)
Il existe deux sous espèce de Graptemys pseudogeographica que nous allons traiter dans cet article.
Caractéristiques et répartition de Graptemys pseudogeographica
La Graptemys pseudogeographica se distingue par deux sous-espèces : la G.p. pseudogeographica et la G.p. kohnii. On rencontre cette sous espèce dans le sud des Etats Unis sur les cours d’eau Nord du Mississippi. Elle occupe surtout les grands fleuves et leurs affluents.
– Graptemys pseudogeographica pseudogeographica (Gray, 1831)
Habitat : On la trouve principalement dans les grandes rivières et mares, mais aussi dans les bayous, les méandres, les lacs, les étangs, les marécages, les forêts noyées et de temps en temps dans les marais. Elles préfèrent les eaux avec des courants lents.
La dossière : La couleur de la dossière varie entre le brun, le vert olive voir le noirâtre avec des taches sombres encadrées par des lignes jaunes. Sur ses écailles pleurales, on distingue des formes ovales jaunes et des taches sombres. La particularité de cette sous espèce est qu’elle peut ne pas avoir ces fameuses taches sombres d’où le nom anglais False Map Turtle. Les bords de l’arrière de sa carapace peuvent être en dents de scie. Elle possède aussi, quand elle est juvénile, des épines dorsales assez prononcées.
Le corps : Elle possède un trait en forme de J ou de boomerang au dessus de l’œil, les traits sont plus fins. Les Graptemys pseudogeographica pseudogeographica ont la peau brune, olive à noire avec de fines lignes jaunes sur leurs jambes, queue, menton et cou qui sont plus prononcées au niveau de la tête. L’œil peut être jaune clair, blanc ou vert, traversé par une barre sombre.
Le plastron : La couleur va d’un blanc crème à un jaune plus sombre. Au niveau des graphismes, ils sont plutôt simples délimitant par des traits verts à noirs les écailles du plastron, certains peuvent ressembler aux motifs de la Graptemys geographica (motifs de cartes de géographie) qui s’estompent en grandissant.
Différence mâles/femelles :
Tortue de sexe mâle : ile n’atteignent que 15 cm de plastron et possèdent trois longues griffes sur les pattes avant. Le cloaque est plus éloigné de la carapace chez le mâle.
Tortue de sexe femelle : Elles peuvent atteindre les 27 cm et donc avoir une masse corporelle plus importante allant jusqu’à 1.8kg, la tête est plus large que chez les mâles, le cloaque plus rapproché.
– Graptemys pseudogeographica kohnii (Gray, 1831)
Très semblable à son homologue la Graptemys pseudogeographica pseudogeographica, on rencontre cette sous espèce aussi dans le sud des Etats Unis sur les cours d’eau sud cette fois ci du Mississippi. Elle tire d’ailleurs son nom anglais de sa localisation Mississippi Map turtle.
Habitat : On la trouve principalement dans les grandes rivières et mares, mais aussi dans les bayous, les méandres, les lacs, les étangs, les marécages, les forêts noyées et de temps en temps dans les marais. Elles préfèrent les eaux avec des courants lents.
La dossière : Les caractéristiques sont les mêmes que la Graptemys pseudogeographica pseudogeographica la couleur de la dossière varie entre le brun, le vert olive voir le noirâtre avec des taches sombres encadrées par des lignes jaunes. Sur ses écailles pleurales, on distingue des formes ovales, jaunes et des taches sombres. Les bords de l’arrière de sa carapace peuvent aussi être en dents de scie. Elle possède aussi, quand elle est juvénile, des épines dorsales assez prononcées.
Le corps : Son iris est blanc sans ligne médiane noire contrairement à son homologue. Un trait de couleur claire contourne l’œil et se prolonge vers l’arrière du cou.
Le plastron : Le plastron est orné de graphismes assez esthétiques ce qui fait son succès et est plus modelé que celui de la Graptemys pseudogeographica pseudographica.
Différence mâles/femelles : Même différence que sa congénère Graptemys pseudogeographica pseudogeographica.
La fiche sur les tortue du genre Graptemys
Nous allons traiter dans cet article de Graptemys ouachitensis, Graptemys sabinensis,Graptemys barbouri, Graptemys caglei, Graptemys nigrinoda, Graptemys ernsti, Graptemys pulchra, Graptemys flavimaculata, Graptemys gibbonsi et Graptemys oculifera.
– Graptemys ouachitensis (Cagle, 1953)
Caractéristiques et répartition : En anglais on les nomme lesOuachita turtle. Cette tortue comme son nom l’indique a été découverte dans la rivière Ouachita d’où le nom de celles-ci. LaGraptemys ouachitensis se trouve plutôt au nord de cette rivière.
Habitat : Elle vit dans les rivières boueuses, limoneuses, sablonneuses avec une végétation dense.
La dossière : Sa dossière est de couleur marron/vert olive avec des tâches noires sur les pleurales en plus de graphismes ternes et orangés les épines dorsales à l’arrière sont noires.
Le corps : De taille moyenne, avec une peau dans les mêmes tons que la dossière avec des bandes jaunes/orangées. Elle possède une marque de type rectangulaire de grande taille juste derrière l’œil. De plus, contrairement à sa cousine la Graptemys sabinensis, on observe deux autres taches rondes de chaque coté de l’œil dans les tons jaune clair et ainsi que sous la mâchoire inférieure. Enfin, elle possède un trait dans l’iris.
Le plastron : Il est de couleur jaune-blanc, avec des dessins noirs comme les autres espèces (cartes de géographie) et des bandes plus sombres qui délimitent les écailles du plastron. Ces graphismes sont présents lorsqu’elles sont juvéniles et s’estompent avec le temps.
Différence mâles/femelles :
Tortues de sexe mâles : petits, ils ne dépassent pas les 14 cm de plastron, la carène de la dossière est plus développée, Les griffes sont plus développées, surtout la troisième.
Tortues de sexe femelles : elles peuvent atteindre les 24 cm
– Graptemys sabinensis (Cagle, 1953)
Caractéristiques et répartition : La Graptemys sabinensis est une moyenne à grande tortue. Cette tortue se trouve principalement dans la Sabine River (d’où son nom) qui délimite la frontière entre les Etats du Texas et de la Louisiane et qui est localisée au sud de la grande Ouachita River. Cette tortue se trouve aussi dans beaucoup de courants d’eau connectés à la Sabine River. Les mâles peuvent atteindre les 13 cm de plastron tandis que les femelles atteignent généralement les 20 à 23 cm.
Habitat : Elle vit dans les rivières boueuses, limoneuses, sablonneuses avec une végétation dense.
La dossière : Sa dossière est de couleur marron/vert olive avec des tâches noires sur les pleurales en plus de graphismes ternes et orangés. Les épines dorsales à l’arrière sont noires.
Le corps : Tout comme la Graptemys ouachitensis, elle est de taille moyenne, avec une peau dans les mêmes tons que la dossière avec des bandes jaunes/orangées Elle se différencie par ses deux tâches circulaires jaunes sur le sommet de la tête, derrière les yeux. Ces tâches sont beaucoup plus petites chez la Graptemys sabinensis que chez son homologue la Graptemys ouachitensis. De plus, elle possède dans son cou de fines bandes claires rejoignant l’œil.
Le plastron : Il est aussi de couleur jaune-blanc, avec des dessins noirs toujours comme les autres espèces (cartes de géographie) et des bandes plus sombres qui délimitent les écailles du plastron. Ces graphismes sont présents lorsqu’elles sont juvéniles et s’estompent avec le temps.
Différence mâles/femelles : Idem que pour sa cousine Graptemys ouachitensis, le mâle est bien plus petit que la femelle et possède une troisième griffe assez longue.
Graptemys barbouri (Carr et Marchand, 1942)
Caractéristiques et répartition : Cette tortue est plutôt grande pour une Graptemys car elle peut atteindre 33cm pour les femelles tandis que les mâles, eux, atteignent 13 cm. On la trouve dans trois des Etats du sud-est des Etats-Unis (Alabama, Géorgie et Floride). Son nom est dédié à Thomas Barbour, zoologiste américain d’où le nom anglais :Barbour’s Map Turtle.
Habitat : Elle aime les eaux claires et peu profondes avec des endroits où la végétation est dense (mousse, arbres morts, pierres). Malheureusement étant sujette à la pollution et au ramassage, elle fait l’objet de raréfaction.
La dossière : Sa couleur varie du brun noir à olivâtre, elle présente des taches jaunâtres à blanches qui forment un dessin régulier ou en forme de C sur ses pleurales et marginales. Ses marginales arrière sont en dents de scie comme la plupart des Graptemys. On observe que lorsqu’elle est juvénile, elle possède des épines dorsales noires au niveau des 2 ème, 3 ème et 4 ème vertèbres. La face intérieure des marginales se caractérise par des tâches foncées.
Le corps : Cette tortue possède une mâchoire très large. La peau est marron foncé à noire avec des lignes jaunes sur les membres et des lignes jaunes et noires sur la tête qui est elle même striée par des traits blancs. Sur son menton on peut observer un dessin ressemblant à un V ou un U dont la pointe du V fait face à la partie frontale de la tortue.
Le plastron : Il est jaune pâle avec des traits noirâtres sur les sutures transversales.
Différence mâles/femelles :
Mâles : Il possède une tâche jaune assez large qui borde chaque oeil, il conservera ses épines dorsales noires à l’;âge adulte tandis que celles de la femelle auront tendance à disparaître.
Femelles : Elles ont la particularité d’avoir une tête plus large que les mâles et possèdent des épines dorsales beaucoup plus marquées chez la sub-adulte.
Une illustration provient du site www.turtletimes.com
– Graptemys caglei (Haynes et McKnown, 1974)
Caractéristiques et répartition : Il s’agit de la plus petite des Graptemys, cette tortue ne dépassera pas les 21 cm. On sait très peu de choses sur son mode de vie et ses accouplements. C’est une espèce menacée d’extinction et par conséquent protégée. On la localise surtout dans l’Etat du Texas dans les rivières Guadalupe et San Antonio, ainsi que dans les petits ruisseaux aux alentours.
Habitat : Elle vit dans les étangs boueux et calcaires mais apprécie tout autant les cours d’eau rapides.
La dossière : Elle est plutôt plate et plus large au niveau du postérieur. Toujours comme chez certaines desGraptemys, les marginales arrière sont en dents de scie. On retrouve sur la dossière des dessins, de couleur plus claire que le reste de la carapace. Ce sont des dessins dans les tons jaunâtres, des dessins type "tourbillons". Elle possède des épines dorsales assez sombres. Les marginales inférieures ont quant à elles des traits assez épais de couleur crème.
Le corps : Appelée aussi Green Map Turtle, sa couleur principale est le vert mais peut aller du vert olive au vert-marron. Sa tête comme les membres est foncée mais marquée de nombreuses bandes jaune-crème et noires bien visibles. Elle est plutôt petite et se prolonge avec un bec un peu pointu, au dessus on peut voir des bandes en forme de S ou croissant autour des yeux. On distingue trois bandes jaune-clair entre les yeux, d’autres bandes sont sous les yeux, et quatre bandes contournent la mâchoire et enfin une dernière marque le menton. Des bandes longitudinales jaunes modèlent de façon éclatante le cou et la gorge.
Le plastron : Son plastron est de couleur jaune-clair voir crème et se caractérise par de larges bandes gris-foncé à noires qui délimitent les différentes écailles ventrales.
Différence mâles/femelles :
Mâles : Les épines dorsales sont plus foncées et plus longues
Femelles : Leur dossière est plus arrondie que celle des mâles
Graptemys nigrinoda nigrinoda (Cagle, 1953)
Caractéristiques : La Graptemys nigrinoda se compose de deux sous espèces : La Graptemys nigrinoda nigrinoda et la Graptemys nigronoda delticola. On la localise en Alabama et dans le Mississippi dans la rivière Alabama notamment ainsi que ses affluents. La Graptemys nigrinoda nigrinoda est plus commune et plus largement répartie que son homologue.
Habitat : Elles vivent essentiellement dans les cours d’eau lents à fonds vaseux et sablonneux.
La dossière : La carapace est olivâtre à noire avec des motifs circulaires ou semi circulaires de couleur jaune orangé sur chaque pleurale et chaque marginale.Ses pointes vertébrales, très prononcées sont de couleur noire. C’est la seuleGraptemys dont les marginales sont aussi dentelées et les épines dorsales sont aussi prononcées (plus larges que longues).
Le corps : La peau est plutôt noirâtre avec des bandes jaunes assez épaisses sur tous les membres. La tête est étroite et fine et se prolonge avec une mâchoire et un nez assez plats. A l’arrière de chaque oeil on peut observer un dessin jaune en forme de Y. Des bandes jaunes rejoignent les orbites.
Le plastron : Le plastron est couleur crème voir jaune parfois teinté de rouge. On retrouve les mêmes graphismes noirâtres que sur celui de la Graptemys pseudogeographica kohnii. Des motifs de cartes de géographie très marqués. Deux petits cercles ornent les deux pectorales. Le dessin du plastron desGraptemys nigrinoda nigrinoda est moins développé (il n’occupe qu’un tiers du plastron) que celui des Graptemys nigrinoda delticola.
Différence mâles/femelles : Mis à part la taille et le dimorphisme sexuel, on ne distingue pas de différences importantes entre le mâle et la femelle.
– Graptemys nigrinoda delticola (Cagle, 1954)
Caractéristiques : Elle se trouve en Alabama seulement, dans les cours d’eau qui mènent au bord du Golfe du Mexique.
Habitat : Elles vivent essentiellement dans les cours d’eau lents à fonds vaseux et sablonneux.
La dossière ;: La carapace est olivâtre à noire avec des motifs circulaires ou semi circulaires de couleur jaune orangé sur chaque pleurale et chaque marginale. Ses pointes vertébrales sont très prononcées et de couleur noire. C’est la seule Graptemys dont les marginales sont aussi dentelées et les épines dorsales sont aussi prononcées (plus larges que longues).
La tête : La peau est plutôt noirâtre avec des bandes jaunes assez épaisses sur tous les membres. La tête est étroite et fine et se prolonge avec une mâchoire et un nez assez plats. A l’arrière de chaque oeil on peut observer un dessin jaune en forme de Y mais moins accentué que chez la précédente espèce. Des bandes jaunes rejoignent les orbites. Cette sous-espèce possède plus de noir au niveau de la tête que sa fausse jumelle la Nigrinoda.
Le plastron : Le plastron est couleur crème voir jaune parfois teinté de rouge. On retrouve les mêmes graphismes noirâtres que sur celui de la Graptemys pseudogeographica kohnii. Deux petits cercles ornent les deux pectorales. Celui des Graptemys nigrinoda delticola est plus développé que celui desGraptemys nigrinoda nigrinoda car il occupe les deux tiers du plastron.
Différence mâles/femelles : Mis à part la taille et le dimorphisme sexuel, on ne distingue pas de différences importantes entre le mâle et la femelle.
Graptemys ernsti (Lovich et McCoy, 1992)
Caractéristiques et répartition : On trouve peu d’informations sur cette sous-espèce. La Graptemys ernsti ouEscambia Map turtle se trouve dans la rivière Escambia en Alabama mais aussi dans toutes les rivières qui se jettent dans la baie du Golfe du Mexique. Ancienne sous-espèce de la Graptemys pulchra. Cette tortue a été nommée Ernst en l’honneur du Dr Carl Ernst de l’Université George Mason.
Habitat : Elle occupe les rivières à eaux profondes avec un fond sablonneux ou couvert de petits graviers.
La dossière : Il s’agit d’une dossière assez bombée avec une carène assez importante se prolongeant par un postérieur en dents de scie. Les pleurales sont larges et de couleur olive à vert foncé. Chez les adultes on ne trouvera qu’une épine dorsale noire ou foncée qui longera la colonne vertébrale. L’ensemble de la dossière se caractérise par des couleurs foncées : vert foncé à marron foncé. Les écailles dorsales sont délimitées par des traits de couleur encore plus sombre. Les marginales sont aussi de couleur marron à vert-olive et possèdent une seule barre jaune.
Le corps : C’est une tortue qui possède trois tâches bien distinctes de couleur vert sur le sommet et les cotés de la tête qui a elle même une dominance vert foncé à brun. Ces taches donnent l’impression que cette tortue porte un masque. Les bandes au niveau du cou sont épaisses.
Le plastron : Il est de couleur crème avec des bandes ou taches sombres s’étendant le long des écailles ventrales. Même particularité que ses congénèresGraptemys, elles s’atténueront en grandissant. On constate aussi que chez les deux sexes, le plastron restera plat.
Différence mâles/femelles :
Mâles : Ils atteignent les 12/13 cm tandis que les femelles sont bien plus grandes et atteignent les 30cm.
Femelles : Une tête et une mâchoire bien plus importantes que les mâles.
– Graptemys pulchra (Baur, 1893)Caractéristiques et répartition : La Graptemys pulchra ou Alabama Map Turtle vit dans l’Etat de l’Alabama mais aussi s’étend nord-ouest de la Géorgie. Elle ressemble de près à la Graptemys gibbonsi, seuls quelques détails les différencient. C’est une espèce rare et protégée.
Habitat : Cette tortue vit dans les eaux profondes à très faible courant, les rivières paisibles sont également ses endroits favoris.
La dossière : Elle est plutôt brune, avec des épines dorsales bien développées. Elle est aussi mise en valeur par le noir des épines dorsales qui contrastent avec le reste de la carapace.
Le bord de la carapace est légèrement en dents de scie. Au niveau des pleurales et marginales, on trouve des motifs carrés et ronds jaunâtre à orangé encadrés par des traits très fins noirs. Le bord des marginales est quant à lui de couleur crème à blanc.
Le corps : Sa tête est plus large que celle des autres Graptemys et elle est marquée d’une tâche couleur crème à olivâtre qui passe entre les deux orbites et fait le tour de chaque œil formant une sorte de Y lorsqu’on regarde au dessus et qui ensuite rejoint la mâchoire, la peau du cou. Elle possède aussi une mâchoire supérieure aplanie et un nez saillant. Le reste de la peau est marron à brun avec des traits jaunes plus ou moins épais.
Le plastron : Il est jaune toujours orné par des bandes noires assez fines qui délimitent les écailles ventrales.
Différence mâles/femelles : Idem que son homologue la Graptemys Ernsti
Graptemys Flavimaculata (Cagle, 1954)
Caractéristiques et répartition : La Graptemys flavimaculata ou Yellow Blotched Map Turtle se distingue par ses taches jaunes sur chaque écaille de la dossière. Elle vit surtout dans la rivière Pascagoula en Louisiane et dans le Mississippi. C’est une petite espèce, protégée elle aussi car en voie de disparition dans le Mississippi.
Habitat : Tout comme la Graptemys ouachitensis, elle vit dans les rivières boueuses et sablonneuses mais aussi dans les cours d’eau modérés à rapides.
La dossière : La dossière possède des épines dorsales très prononcées. Ses marginales postérieures sont dentelées et sont ornées de barres de couleur orange ou des motifs semi-circulaires. La carapace est olive à brun clair en couleurs, avec chaque écaille dorsale marquée par une tâche jaune ou orange brillante. La forme de cette tache varie d’une barre à un demi-cercle, ou un cercle complet. Ceci constitue la particularité majeure de cette espèce.
Le corps : Sa tête étroite se prolonge avec un bec assez plat qui contrairement aux autres Graptemys n’a ni crochet, ni encoche sur la mâchoire supérieure. La peau est olive colorée avec des raies jaunes. Un triangle, un rectangle ou une tache jaune se trouve de part et d’autre de l’oeil qui se rejoignent par une bande de même couleur mais deux fois plus large que les autres traits. En général des raies jaunes peuvent être trouvées sur la tête, le cou, les pattes et la queue : cette couleur jaune domine l’ensemble de cette espèce d’où son nom anglais de Yellow Blochted Turtle (littéralement Tortue jaune tachetée)
Le plastron : Le plastron est couleur crème ou de couleur très clair, avec des bandes noires s’étendant le long des sutures qui s’effaceront avec l’âge.
Différence mâles/femelles :
Mâles : les épines dorsales noires sont une caractéristique majeure des mâles adultes et des sub adultes, mais sont moins considérables chez les femelles.
Mâles : les épines dorsales noires sont une caractéristique majeure des mâles adultes et des sub adultes, mais sont moins considérables chez les femelles.
– Graptemys Gibbonsi (Lovich et McCoy, 1992)
Caractéristiques et Répartition : On la trouve principalement dans la rivière Pascagoula d’où son nom anglaisThe Pascagoula Map Turtle. Mais aussi dans la Rivière Pearl et dans les nombreux affluents à ces rivières dans l’Etat de Louisiane aux Etats-Unis. Cette tortue porte le nom de Gibbonsi d’après le Dr J. Whitfield Gibbons de l’Université de Géorgie.
Habitat : elle vit dans les cours d’eau boueux et les ruisseaux rocheux où elle s’installe afin de lézarder. Les femelles préfèreront une eau plus profonde.
La dossière : Elle est bombée et possède une carène développée mise en valeur par une bande noire au dessus de la colonne vertébrale. De plus, les trois premières épines dorsales sont assez bien prononcées. Toutes ses marginales sont ornées par des taches de couleur orangé en forme de C ou de croissant. Quant à ses écailles dorsales, elles sont olivâtres voir même marron avec une coloration des sutures moins marquée que sur les espèces précédentes. La partie inférieure des marginales est de couleur crème à jaune clair avec tout de même une bande plus sombre suivant les sutures.
Le corps : Sa peau est brune à verte avec de larges bandes jaunâtres très accentuées au niveau du cou mais moins au niveau des autres membres. Entre ses deux orbites, on peut observer une forme rectangulaire olivâtre, ainsi que deux autres taches en forme de Y sous les yeux cette fois-ci.
Le plastron : Il varie de la jaune pale à l’orange clair. Tout comme les espèces précédentes, son plastron possède de larges bandes délimitant les écailles ventrales.
Différence mâles/femelles :
Femelles : possède une tête plus grosse et une mâchoire plus large.
Femelles : possède une tête plus grosse et une mâchoire plus large.
Graptemys oculifera (Baur, 1890)
Caractéristiques et répartition : Considérée comme la plus belle des Graptemys, elle ne peut être confondue avec aucune autre tortue grâce à ses "bagues" ornant chaque écaille de sa dossière c’est pourquoi elle est appelée Ringed Map Turtle (littéralement la tortue baguée, annelée). C’est une petite espèce, les femelles atteignent 22 cm. On la trouve dans la rivière Pearl dans les Etats de Louisiane et du Mississippi et dans les cours d’eau voisins. C’est aussi une espèce en voie d’extinction donc protégée.
Habitat : Elle vit dans les courants rapides aux fonds sablonneux et vaseux.
La dossière : Elle est de couleur vert-olivâtre avec sur chacune de ses pleurales un dessin marqué jaune-orangé, une sorte de cercle ou bague. L’arrière de ses écailles vertébrales, en particulier les trois premières nous présente des dents de scie apparentes. C’est une tortue très similaire à celle à la Graptemys flavimaculata, sauf qu’elle a un anneau jaune autour de chacune de ses écailles plutôt que d’une tâche mais la couleur de base brun, olivâtre est la même. Les marginales sont constituées de dessins jaunes en demi-cercle et leurs bords se caractérisent par un motif jaune sous forme de L.
Le corps : La tête est assez petite et son nez est relativement plat. Sa peau est plutôt foncée et toujours comme ses congénères marquée par de nombreux motifs jaunes qui font penser aux cartes de géographie. A l’arrière de ses yeux on peut distinguer différentes formes plus claires : ronds ou rectangles. Entre, une bande jaune assez large. Les yeux sont jaunes traversés par un trait noir.
Le plastron : Petit plastron jaune à orangé orné de lignes horizontales.
Différence mâles/femelles : Idem que les sous espèces précédentes : taille, tête, mâchoire, griffes…
Fiche sur Kinosternon flavescens (Agassiz, 1857)
Taxonomie :
Règne : Animalia
Classe : Reptilia
Ordre : Testudines
Famille : Trionychoidea
Genre : Kinosternon
Espèce : flavescens
Autres noms : Yellow mud turtle, tortue de boue jaune
Classe : Reptilia
Ordre : Testudines
Famille : Trionychoidea
Genre : Kinosternon
Espèce : flavescens
Autres noms : Yellow mud turtle, tortue de boue jaune
Statut :
Les menaces pour Kinosternon flavescens sont nombreuses : captures, prédation, mortalité hivernale ou pendant la migration du nid à l’eau, infertilité, dragage et construction de barrages (notamment le long du Mississippi et dans l’Illinois), agriculture, diminution des nappes phréatiques, etc. Alors qu’elle vivait auparavant dans des zones assez vastes, son habitat se réduit maintenant à quelques ilôts dans différents Etats des USA.
De plus le taux de survie des oeufs et des nouveau-nés serait de seulement 19% environ (Iverson, 1991).
Distribution et habitat de cette tortue du genre Kinosternon
On retrouve Kinosternon flavescens dans divers Etats d’Amérique du Nord : Nouveau-Mexique, Oklahoma, Nebraska, Kansas, Arizona, Colorado, Utah, Texas, sud des Etats-Unis, ainsi que dans le bassin du Rio Panuco de Veracruz, au Mexique. Elle est moins présente dans le tiers oriental des Etats Unis.
Kinosternon flavescens a été observée dans les fossés, les marais, les marécages, les grandes flaques d’eau, les étangs, les lacs et les cours d’eau lents aux fonds sableux ou vaseux, avec et sans végétation. On la retrouve surtout dans les vallées, près des cours d’eau permanents ou temporaires, mais on peut aussi la rencontrer en altitude. Elle évolue également dans des endroits où l’on trouve du sable fin, ce qui lui permet de creuser à une profondeur suffisante pour hiberner.
Description de cette tortue
Kinosternon flavescens est une tortue mesurant une quinzaine de cm à l’âge adulte (jusqu’à 16,5cm).
Sa dossière est de couleur jaune à olive. Le plastron varie du jaune au brun et est pourvu de deux charnières mobiles permettant à la tortue de fermer chaque extrémité séparément. La gorge, les côtés de la tête et le cou sont gris, avec des nuances jaunes. Le dessus de la tête est gris ou brun. Les mâchoises sont grises à jaunes, et peuvent porter de petites taches plus sombres.
La tête est de taille moyenne avec un museau légèrement en saillie. 2 paires de barbillons sont situés sous la mâchoire inférieure.
L’oeil est jaune, et l’iris barré d’une tache sombre.
L’oeil est jaune, et l’iris barré d’une tache sombre.
Moeurs et comportements de l’espèce
Kinosternon flavescens est une tortue diurne, crépusculaire et aquatique. Dans son milieu naturel, elle n’hésite pas à quitter l’eau pour se nourrir ou changer d’étang, de lac ou de rivière, si la pièce d’eau dans laquelle elle vit se tarit.
On la retrouve souvent en train de se prélasser au soleil.
Kinosternon flavescens quitterait les zones aquatiques à la fin du mois de Juillet pour commencer l’estivation. Elle s’enfouit alors dans le sol. Cette espèce hiberne jusqu’au printemps, mais l’hibernation peut durer plus longtemps si les conditions climatiques ne se prêtent pas à son réveil. Elle peut ainsi rester en sommeil pendant deux ans (Rose 1980). Quelques spécimens ont été observés pendant l’hiver dans l’eau, mais ce nombre est extrêmement faible (Christiansen et Bickham, 1989).
Kinosternon flavescens quitterait les zones aquatiques à la fin du mois de Juillet pour commencer l’estivation. Elle s’enfouit alors dans le sol. Cette espèce hiberne jusqu’au printemps, mais l’hibernation peut durer plus longtemps si les conditions climatiques ne se prêtent pas à son réveil. Elle peut ainsi rester en sommeil pendant deux ans (Rose 1980). Quelques spécimens ont été observés pendant l’hiver dans l’eau, mais ce nombre est extrêmement faible (Christiansen et Bickham, 1989).
L’activité de cette espèce au cours de l’année dépend de sa situation géographique, elle dure 183 jours du 15 avril au 15 Octobre au Nouveau-Mexique (Christiansen et Dunham, 1972), 140 jours dans l’Oklahoma (Mahmound 1969), 100-128 jours à partir de fin avril à mi-Juillet, puis à nouveau à partir de mi – à fin août à Septembre ou Octobre, dans le Missouri et l’Iowa (Christiansen et al 1985; Johnson, 1987).
Lorsqu’elle est dérangée ou en cas de fort stress (menace), Kinosternon flavescens émet une forte odeur de musc provenant des glandes qui sont situées de chaque côté de son corps.
Le mâle Kinosternon flavescens a parfois des comportements agressifs. Lardie (1983) suggère qu’il s’agit d’un exemple de sa territorialité, avec le mâle dominant défendant les petits espaces aquatiques (approvisionnement en nourriture disponible) et toutes les femelles y vivant.
Cette espèce est très sensible à la prédation. Ses principaux prédateurs sont notamment le serpent à groin occidental (Heterodon nasicus), mais également plusieurs espèces de mouffettes, ainsi que les ratons laveurs et les petits rongeurs (John B. Iverson).
Kinosternon flavescens est une tortue dont l’espérance de vie est d’une quinzaine d’années.
Alimentation :
Kinosternon flavescens est principalement carnivore. Son régime comprend des insectes (notamment coléoptères), des vers, des écrevisses, des grenouilles, des escargots, des poissons, des crevettes, des limaces, mais également des sangsues, des têtards, et d’autres insectes aquatiques ainsi que des invertébrés. Elle se nourrit aussi de végétaux et de matière morte en décomposition.
Elle se nourrit aussi bien sur la terre que dans l’eau. Au début du printemps, son alimentation se compose principalement de crevettes qu’elle trouve dans les eaux peu profondes des étangs. Tortue au tempérament fouisseur, elle ne dédaigne pas les vers et les larves, même en période hivernale.
Reproduction :
La maturité sexuelle du mâle Kinosternon flavescens intervient à 5-6 ans (8-9cm). Chez les femelles, elle intervient à 4-6 ans environ (8 à 12cm) (Mahmoud, 1967 ; Christiansen et Dunham, 1972 ; Long, 1986 ; Iverson, 1989, 1991).
La parade nuptiale se déroule généralement dans l’eau, bien que des accouplements aient été observés en milieu terrestre. Elle a lieu en mai, avec des pics dans la première moitié de Juin.
Dans son habitat naturel, les pluies de printemps incitent Kinosternon flavescens à commencer la nidification. Celle-ci a lieu entre mai et août dans la végétation clairsemée, généralement sur les versants exposés au sud, à des profondeurs de 17 à 23 cm sous la surface du sol (Iverson, 1990).
Kinosternon flavescens creuse des nids dans le sol près des sources d’eau, y dépose ses œufs, mais contrairement aux autres espèces qui quittent le nid directement après avoir pondu, cette espèce y reste un certain temps (période variant de quelques heures à plus d’un mois, selon les individus). Ce comportement s’expliquerait par l’instinct de protéger les oeufs des prédateurs. Des observations ont également montré que les femelles urinent sur leurs nids en période de sécheresse afin d’optimiser le taux d’éclosion des oeufs.
Dans une étude menée de 1981 à 1988, les femelles flavescens ont été observées en train de s’enfouir dans le sable (juin), puis de creuser leur nid en utilisant leurs pattes postérieures avant d’y déposer leurs œufs.
Les œufs (de 1 à 6, mais plus souvent 2 à 4) sont elliptiques, et mesurent de 24,0 à 28,5 mm de longueur et de 13.5 à 16.5 mm de largeur. Ils éclosent en automne.
Certains nouveau-nés quittent alors le nid et passent l’hiver dans les habitats aquatiques, mais, certains plans d’eau gèlent pendant l’hiver, la plupart des bébés attendent le printemps dans des terriers sous le nid avant de sortir pour rejoindre les milieux aquatiques au printemps. Le fait d’attendre le printemps augmente les taux de survie des nouveau-nés.
Certains nouveau-nés quittent alors le nid et passent l’hiver dans les habitats aquatiques, mais, certains plans d’eau gèlent pendant l’hiver, la plupart des bébés attendent le printemps dans des terriers sous le nid avant de sortir pour rejoindre les milieux aquatiques au printemps. Le fait d’attendre le printemps augmente les taux de survie des nouveau-nés.
La carapace des nouveau-nés mesure de 21 à 30 mm et la largeur équivaut à près de la longueur. Elle est légèrement carénée.
Fiche écrite par Céline (Forum)
La fiche sur la tortue à cou de serpent : Macrochelodina rugosa
La Macrochelodina rugosa, encore appelée Chelodina rugosa est une tortue qui possède un grand cou «macro» semblable à un serpent, ce qui lui a mérité le nom de «chelodina». Elle possède une carapace rugueuse avec des motifs plus ou moins étoilés, ce qui lui a valu l’attribut «rugosa». On la trouve au nord de l’Australie et au sud de la Nouvelle Guinée. Les Macrochelodina rugosa ont une carapace marron noir, mais qui peut s’éclaircir vers un beige foncé suite aux mues de carapace.
Description de cette tortue aquatique
Dossière : La carapace est aplatie, oblongue (de forme allongée), striée et rugueuse (d’où le nom de rugosa pour cette espèce). Elle est de couleur noire mais peut virer au beige foncé au fil des mues. Les écailles vertébrales sont longues et étroites. La carapace ne possède pas de partie mobile.
Plastron : La Macrochelodina rugosa possède une écaille ventrale intergulaire, cependant celle-ci ne sépare pas complètement les écailles gulaires, ni les écailles pectorales. Seules les écailles humérales sont détachées par cette écaille intergulaire. Le plastron plus clair que la carapace est de couleur jaune beige avec parfois quelques petites taches marron clair.
Tête : Elle est de forme triangulaire, aplatie. Le front est concave et il y a deux barbillons sous le menton.
Membres : Les pattes sont palmées. Le cou est long et peut atteindre les ¾ de la carapace.
Dimorphisme sexuel : Les mâles ont une queue plus large et plus longue que celle des femelles. Le cloaque est situé bien à l’arrière.
La mue : La mue peut sembler impressionnante avec les grands morceaux de peau qui se détachent du cou. Avec les mues, la carapace peut prendre une couleur plus claire et les motifs étoilés sur les écailles des juvéniles Macrochelodina rugosa ont tendance à disparaître.
Distribution et habitat de cette tortue
Les Macrochelodina rugosa à l’état sauvage se répartissent au nord de l’Australie et au sud de la Nouvelle-Guinée. Elles vivent sous un climat tropical humide, voir équatorial avec une saison chaude et humide et une autre saison chaude et sèche.
Mode de vie de Macrochelodina rugosa
Les Macrochelodina rugosa peuplent les ruisseaux, les cours d’eau claire lorsque le climat le permet. Lors de la saison sèche, elles privilégient la boue, dans laquelle elles s’enfouissent pour échapper aux prédateurs. Elles sont carnivores et se nourrissent de petits invertébrés et de poissons.
Les Macrochelodina rugosa ont la caractéristique de pondre sous l’eau. Leurs oeufs mesurent environ 3,6cm x 2,6 cm, ils sont blancs et imperméables. Ils éclosent après 90 à 180 jours d’incubation. A l’âge adulte, les individus adultes mesurent entre 20 et 30 cm, mais dans la nature, les scientifiques ont déjà trouvé des spécimens mesurant jusqu’à 35 cm de carapace.
Protection de la tortue à cou de serpent
Cette espèce possède différents prédateurs comme les porcs et les buffles qui peuvent piétiner les nids des tortues. Les porcs peuvent aussi manger lestortues juvéniles, de même, un batracien appelé Bufo marinus qui a été introduit par l’homme en 1935. Ce batracien concurrence les Macrochelodina rugosa sur leur propre territoire. Enfin, un autre prédateur de taille pour ces tortues : les aborigènes qui les apprécient pour leur chair. La viande de ces tortues apporterait de la force et aurait une action sur les maladies respiratoires d’après les dires des populations aborigènes.
Au nord de la terre d’Arnhem en Australie, se trouvent des fermes encore appelées «ranching» qui reproduisent et élèvent des tortues locales dont lesMacrochelodina rugosa car leur nombre dans la nature décroit fortement. Cependant, ces fermes pratiquent également la vente des tortues aux populations locales, dans le but d’un rendement économique profitable pour l’entretien des fermes. Ce qui est vu d’un mauvais œil par les protectionnistes car les ventes permettent d’exporter ces tortues à l’étranger et créent ainsi un marché sur d’autres continents d’espèces rares.
La Macrochelodina rugosa est sur la liste rouge des espèces «quasi menacée» par l’International Union for Conservation of Nature. C’est-à dire qu’elle risque d’être menacée de disparition dans un avenir proche.
La tortue de la mer caspienne, Mauremys caspica (Gmelin, 1774)
Description de l’Émyde caspienne
C’est une tortue aquatique de taille moyenne qui ne dépasse pas 25 cm de longueur à l’âge adulte. Sa carapace est de forme légèrement ovale avec la présence d’une carène médiane qui s’estompe un peu en grandissant. La dossière est de couleur marron foncé à noir. On note que les écailles marginales sont totalement lisses et évasées.
La coloration du plastron varie en fonction de la sous-espèce. Le fond est beige, jaune voir orange avec des taches foncées plus ou moins importantes.
La tête est de couleur vert olive à noir avec de fines rayures jaunes ou beiges de chaque côté de la tête. Les membres sont d’une teinte foncée avec ou sans rayures jaunes ou crème.
Aire de distribution de cette tortue
Il existe actuellement 3 sous-espèces qui sont :– Mauremys caspica caspica décrite par Gmelin en 1774. On la retrouve au centre de la Turquie, au nord de l’Iran, au nord de la Georgie ainsi qu’au sud-ouest du Turkménistan.
– Mauremys caspica siebenrocki décrite par Fritz et Wischuf en 1997. Cette sous-espèce est présente en Arabie Saoudite, sur l’île de Bahreïn ainsi qu’en Irak.
– Mauremys caspica ventrimaculata décrite par Fritz et Wischuf en 1997. Son aire de répartition est petite puisqu’on la retrouve uniquement au sud de l’Iran dans les rivières Kor et Maharloo.
Des scientifiques considèrent également Mauremys rivulata comme une sous-espèce de Mauremys caspica.
C’est une tortue qui occupe les cours d’eau douce ainsi que les eaux saumâtres des marais. Elle apprécie de s’insoler sur les berges tout au long de la journée.
C’est une tortue qui occupe les cours d’eau douce ainsi que les eaux saumâtres des marais. Elle apprécie de s’insoler sur les berges tout au long de la journée.
Mode de vie
Cette tortue est omnivore mais son régime alimentaire est majoritairement composé d’insectes aquatiques, de charognes, de petits batraciens et de petits poissons. Elle a un comportement plutôt opportuniste.
La période des accouplements a lieu au printemps mais les mâles peuvent également s’accoupler à l’automne (Anderson, 1979). Les mâles s’affrontent violemment et peuvent infliger des blessures à leurs adversaires. Les femelles vont effectuer généralement deux pontes, la première au début du mois de juin et la seconde durant le mois de juillet. La femelle va creuser un nid sur une berge ensoleillée pour y déposer 4 à 9 œufs de forme allongée d’en moyenne 25mm-35mm.
Après une période d’incubation oscillant entre 70 et 80 jours, les petits vont naître. A leur naissance les juvéniles mesurent 33mm de longueur.
La fiche sur la tortue lépreuse : Mauremys leprosa
Description de cette tortue aquatique
La carapace de la Mauremys leprosa est basse, faiblement convexe ; son contour est ovalaire, plus étroit chez le mâle ; les écailles de la dossière portent une carène continue sur les vertébrales et discontinue sur les costales qui s’estompe avec l’âge. Le plastron est toujours rigide, sans articulation ; les écailles postérieures (anales) sont nettement échancrées en avant de la queue. Celle-ci est très longue chez le nouveau-né, puis ses proportions diminuent au cours de la croissance ; inversement, la tête étroite devient proportionnellement large chez les vieux individus. Dans la population française de Mauremys leprosa, la longueur de la carapace atteint 160 mm chez les mâles et 170 mm chez les femelles ; chez certains individus non indigènes (par exemple au Maroc) cette longueur peut atteindre 250 mm.
La dossière est grise, brune, roussâtre ou olivâtre, plus ou moins sombre, avec, chez les juvéniles, sur chaque écaille, une ornementation de figures sinueuses ocre ou roussâtre ; le dessous est jaunâtre, avec de larges taches noirâtres qui deviennent diffuses au cours de la croissance, pour s’estomper souvent totalement. Sur un fond brun verdâtre, les cotés de la tête, le cou, les membres et la queue sont ornés de lignes blanc- jaunâtre à orangé ; celles des tempes, sinueuses, entourent généralement une tache ronde isolée ; cette décoration s’efface également avec l’âge ; enfin l’iris jaune est barré d’une ligne sombre, parfois complétée d’un cercle et/ou de deux points sombres situés à angle droit de la barre.
Distribution et habitat de la tortue lépreuse
L’Émyde lépreuse est une espèce propre aux contrées périméditerranéennes occidentales. En Europe, elle est limitée presque exclusivement à la péninsule Ibérique, d’où elle déborde à peine au nord-est sur les Pyrénées orientales françaises. En Afrique elle est largement répartie sur les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), atteignant l’ouest de la Libye. Très fréquente dans le nord de cette région, elle se raréfie rapidement aux abords de la zone présaharienne ; quelques isolats, inféodés aux oasis, indiquent une régression récente de l’air de répartition, liée à la désertification.
En France, l’espèce a été signalée des Pyrénées-Atlantiques (probablement par erreur), de l’Hérault (quelques individus isolés) et des Pyrénées-Orientales. On admet actuellement que seuls les individus observés dans ce dernier département forment de réelles populations, quoi qu’infimes – dans la mesure où il n’est pas sûr qu’elles soient pérennes, certains spécialistes hésitent à les qualifier de véritables populations.
Mode de vie de Mauremys leprosa
La maturité sexuel de cette tortue apparaît vers 4/5 ans chez les mâles (longueur de la dossière environ 90 mm) et 7/8 ans chez les femelles (longueur de la dossière 110 mm). L’accouplement s’effectue dans l’eau au printemps et la femelle pond entre avril et août, 3 à 12 œufs.
Le régime alimentaire de la Mauremys leprosa, est à prédominance carnivore ; le spectre alimentaire est très vaste, et lié à la disponibilité locale comme à l’opportunisme de l’espèce. Les proies vivantes sont essentiellement des invertébrés : insectes, arachnides, vers, mollusques, adultes et larves ; les invertébrés (surtout poissons et amphibiens) ne sont capturés que si ils sont affaiblis, malades ou isolés dans un refuge (mare en voie d’assèchement). La part végétale s’observe surtout dans les contenus stomacaux ou les fèces ; elle comprend notamment de longues algues filamenteuses. Notons cependant que la consommation de végétaux n’est pas accidentelle.
Le régime alimentaire de la Mauremys leprosa, est à prédominance carnivore ; le spectre alimentaire est très vaste, et lié à la disponibilité locale comme à l’opportunisme de l’espèce. Les proies vivantes sont essentiellement des invertébrés : insectes, arachnides, vers, mollusques, adultes et larves ; les invertébrés (surtout poissons et amphibiens) ne sont capturés que si ils sont affaiblis, malades ou isolés dans un refuge (mare en voie d’assèchement). La part végétale s’observe surtout dans les contenus stomacaux ou les fèces ; elle comprend notamment de longues algues filamenteuses. Notons cependant que la consommation de végétaux n’est pas accidentelle.
Protection de cette tortue française
Les populations nord-africaines et ibériques peuvent être encore considérées comme stables et abondantes, au moins localement. En France, les comptages récents (1998) révèlent dans la principale population connue, la présence de moins d’une centaine d’individus, avec 25% de mâles, 37% de femelles et 38% de juvéniles.
Les menaces qui pèsent sur la disparition de cette espèce sont toutes liées à l’activité humaine.
Les menaces qui pèsent sur la disparition de cette espèce sont toutes liées à l’activité humaine.
Jérôme Maran
La fiche sur la tortue alligator : Macrochelys temminckii
Anciennement Macroclemmys temminckii, aujourd’hui elle se nomme Macrochelys temminckii.
Description de la tortue alligator
Macrochelys temminckii est la plus grosse tortue d’eau douce de l’Amérique du nord. Elle peut atteindre 100 kg pour une taille moyenne de 75 cm, sachant toujours que les mâles sont plus grands que les femelles. Cette espèce possède des marginales très dentelées, sa carapace est souvent recouverte d’algues, ce qui accentue son aspect organique et lui permet de se dissimuler dans la végétation aquatique. Elle est de couleur très foncée, généralement brun noir. Particularité : Sa tête ne se rétracte pas complètement.
Cette espèce est le seul reptile au monde à posséder un leurre pour appâter ses proies : un appendice mobile sur la langue, qui attire les poissons.
Distribution et habitat de cette tortue aquatique
La Macrochelys temminckii atteint la maturité sexuelle entre 11 et 13 ans pour les deux sexes. Certains spécimens de l’espèce vivant en captivité dépassent l’âge de 70 ans. Cette espèce ne pond qu’une fois par an, 9 à 52 oeufs (25 en moyenne). Elle construit ses nids dans le sable ou dans un sable mélangé à du limon et des alluvions organiques. Le succès des pontes est très variable en captivité. Même dans les nids sauvages protégés des prédateurs, 78% seulement des oeufs éclosent. (80/150 jours d’incubation). On ignore le taux d’éclosion dans les nids non protégés.
Ils sont convoités par les ratons laveurs. Les juvéniles ou nouveau-nés sont dévorés par les poissons, les oiseaux et les loutres. L’homme est le seul prédateur des spécimens adultes, fortement exploités pour leur chair destinée au marché intérieur et au commerce international. M. temminckii est une tortue opportuniste mais essentiellement carnivore et consomme divers poissons, écrevisses, moules, mollusques, petits alligators, racines de bruyère, raisins sauvages, oiseaux, mammifères, salamandres, crabes, escargots, glands et tortues.
Protection de cette grosse tortue
Depuis plusieurs années, Macrochelys temminckii fait l’objet de prélèvements importants. Divers rapports font état d’un grave épuisement des populations. Les petits spécimens de tortues alligators sont destinés au commerce des animaux de compagnie et les plus gros sont commercialisés sous forme de viande pour la consommation humaine. Il arrive aussi parfois que les nouveau-nés soit vendus en Asie en tant qu’objet de décoration.
L’UICN classe M. temminckii dans la catégorie des "espèces vulnérables", c’est-à-dire susceptibles de passer dans la catégorie "espèces menacées d’extinction" à court terme si les facteurs causaux persistent (UICN, 1990).
La fiche sur la tortue aquatique : Pseudemys concinna
Famille : Emydidae
Genre : Pseudemys
Genre : Pseudemys
Description de Pseudemys concinna
La Pseudemys concinna est une espèce qui comprend 4 sous-espèces : la Pseudemys concinna concinna (Leconte, 1830), la Pseudemys, concinna metteri (Ward, 1984), la Pseudemys concinna hieroglyphica (Holbrook, 1836), la Pseudemys concinna suwanniensis (Carr, 1937). Cette espèce est parfois appeléetortues «hiéroglyphes» en raison des dessins colorés de la dossière. Cette tortue ressemble beaucoup aux tortues dites de «Floride» du genre Trachemys ou Graptemys, mais sa taille est relativement plus grande par rapport aux autres, elle atteint 40 cm à taille adulte. La peau est de couleur noir olive, avec des traits de couleur jaune vif à jaune pâle. Et celle-ci deviendra complètement noire quand les sujets vieilliront. La carapace est brune à vert sombre avec des marques jaune pâle, souvent en forme de cercles concentriques. C’est une espèce qui fut très présente à une époque mais qui disparaît peu à peu à cause d’une prédation et une pollution très importantes.
Nous allons étudier les généralités de cette espèce, puis nous verrons les spécificités des sous espèces.
Caractéristique et répartition de cette tortue
On peut rencontrer l’espèce Pseudemys concinna concinna sur la côte est des Etats Unis : du sud de la Virginie au milieu de la Géorgie, de l’ouest au Texas oriental, l’Oklahoma et le nord de l’Indiana du sud.
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La Pseudemys, concinna metteri se localise du côté du Kansas, de l’Oklahoma, à l’est du Texas jusqu’au sud ouest du Missouri.
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La Pseudemys concinna hieroglyphica se concentre surtout autour du fleuve du Mississippi, occupant aussi une partie du Tennessee, de l’Illinois, du Missouri, du Kansas, du Texas et de l’Alabama.
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On trouve la Pseudemys concinna suwanniensis à l’ouest du Texas.
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C’est une tortue plutôt grande qui peut atteindre les 40 cm mais en général, elle tourne autour des 30 à 35 cm une fois adulte. La Pseudemys concinna concinna est appelée en français la Pseudémyde concinne. Son nom anglais est «Eastern River Cooter».
Habitat et mode de vie de cette tortue
Elle peuple les cours d’eau riche en végétation et ayant des bords rocheux. Souvent ces cours d’eau seront caractérisés par un courant modéré. C’est une tortue d’eau douce mais on peut aussi la trouver dans les fossés et les plans d’eau salée près des embouchures fluviales. On peut aussi l’observer dans d’autres habitats mais moins fréquemment comme les lacs, les étangs, les plaines inondables et les marais.
La Pseudemys concinna est active d’avril à octobre, mais certaines restent actives toute l’année en Floride et le golf inférieur des cours d’eau côtiers. Les mois d’hiver sont passés dans la boue ou sur les fonds d’eau. La plupart de son activité est de jour. Elles passent beaucoup de temps à s’insoler sur les rives.
Contrairement à son homologue la Pseudemys Nelsoni, la Pseudemys concinna est une espèce timide, quittant l’eau seulement pour se dorer au soleil et retournera à l’eau à la première indication de danger.
Côté alimentation, c’est une tortue qui est essentiellement herbivore, mais qui consomme aussi petits invertébrés et poissons. Dans la nature, elles se nourrissent de plantes aquatiques, d’herbes et d’algues. Les plus jeunes ont tendance à chercher plus de protéines en mangeant des invertébrés (mollusques…) des crustacés et du poisson.
La Pseudemys concinna a des habitudes d’accouplement très semblables aux Trachemys scripta. Le mâle utilise les longues griffes de ses pattes avant et les secoue devant la tête de la femelle. Il arrive fréquemment que la femelle l’ignore. Plusieurs semaines après l’accouplement la femelle rampera sur la terre pour chercher un nid, cela se produit généralement entre la fin mai et début juillet. Les emplacements des nids sont des sols de terreau typiquement sablonneux ou friables. Elles pondront entre 12 à 25 œufs de couleur rose à blanc. L’éclosion se fera généralement en août ou septembre après une période d’incubation de 80 à 150 jours selon les températures du sol.
La dossière de Pseudemys concinna
Sa dossière est plutôt allongée et aplatie vers les costaux arrières. Elle est de couleur assez foncée allant du vert olive à noir. On peut trouver des fines bandes jaunes sur les pleurales et marginales.
Elle atteint une taille de 35cm pour les femelles adultes, les mâles ayant une plus petite taille Cette tortue est reconnaissable du fait qu’elle ait une bande jaune centrale sous le menton en forme de «Y». Une marque en forme de «C» renversé est visible sur la deuxième pleurale ce qui en fait des critères d’identification.
Membres, queue, cou de Peudemys concinna
La peau est de couleur noir olive, avec des traits de couleur jaune vif à jaune pâle. Et celle-ci deviendra noire quand les sujets vieilliront. Deux fines bandes jaunes parallèles partent des yeux et rejoignent le cou. De larges bandes de même couleur que les précédentes décrites partent du menton jusqu’à la base du cou. Enfin, la mâchoire inférieure de la tortue est dentelée.
Tête de Peudemys concinna
La tête possède de nombreuses lignes parallèles assez minces de couleur jaune clair. Elle est de couleur vert foncé à noir. Son nez est aplati.
Le plastron de Peudemys concinna
Le plastron est de couleur allant du jaune pâle à orange avec parfois quelques taches noires par endroit qui souvent s’estompent avec l’âge. Sur les marginales ventrales on peut observer assez souvent des taches sombres.
Les tortues juvéniles
Les juvéniles possèdent une dossière très verte avec des dessins plus prononcés en forme de cercles concentriques. Au niveau du plastron, des marques plus foncées marquent les sutures. Leur carapace est arrondie.
Différence mâle/femelle
La principale caractéristique est la taille. En effet, les femelles sont bien plus grandes que les mâles, d’ailleurs ce sont elles qui atteignent assez souvent les 35 cm. Leur dossière aussi est plus bombée. Les griffes des pattes antérieures des mâles sont beaucoup plus développées que celles de la femelle.
La queue du mâle est aussi longue et large et le cloaque se situe proche du bout de la queue contrairement à la femelle qui elle, possède une queue assez courte avec un cloaque situé proche de la base de la queue.
Protection de cette tortue américaine
Bien qu’elle soit encore très présente, la Pseudemys concinna a été considérablement réduite en nombre. Cette espèce est actuellement classée en danger et menacée dans l’Illinois et en Floride. La plus grosse perte chez cette espèce se passe souvent à l’état d’œuf ou chez les juvéniles (alligators entre autre). L’activité humaine semble avoir le plus grand impact négatif sur ces populations. Les tortues sont consommées comme nourriture par les humains, écrasées par les automobiles, et chassées de leurs habitats par la pollution. Les Pseudemys concinna sont également un bon contrôle biologique contre la prolifération de certaines plantes aquatiques comme la jacinthe d’eau dans certains endroits.
Distinction entre les sous-espèces
– Pseudemys concinna concinna
La raie en bas de l’extérieur du pied de derrière est une caractéristique d’identification. Une bande jaune centrale marque le menton en forme de «Y» contrairement aux autres sous espèces. Le plastron est généralement de teinte jaune orangé avec des taches plus ou moins sombres présentes surtout sur les gulaires. Sa peau deviendra entièrement noire vers les dernières années de sa vie.
– Pseudemys concinna hieroglyphica
Sur sa carapace on remarque la présence d’une marque en forme de «C» très prononcé sur la deuxième pleurale.
– Pseudemys concinna metteri
La carapace comprend des lignes jaunes ou orange largement espacées qui forment un profil onduleux. On remarque aussi la présence de tâches foncées sur le bord et le dessous de la carapace. Elle est plus petite que ses congénères.
– Pseudemys concinna suwanniensis
C’est la sous-espèce la plus grande des Pseudemys concinna. Elle a un plastron de couleur jaune orangé. Elle n’a pas de raies jaunes sur les membres postérieurs et les rayures présentes sur la tête sont très claires et généralement ses tempes sont noires.
La fiche sur la tortue : Pseudemys concinna
Description de cette espèce
Cette tortue ressemble beaucoup aux tortues dites de «Floride» du genre Trachemys ou Graptemys, mais sa taille est relativement grande par rapport aux autres, elle atteint 40 cm à taille adulte. Les femelles sont généralement plus grandes que les mâles. Sa dossière est assez aplatie et évasée et son menton paraît ‘‘aplati’’. Elle a sur son cou et sa tête de nombreuses raies minces et jaunes. Sa carapace est souvent brune avec généralement des traits très légers de couleur jaune.
Il existe actuellement 4 sous espèces :
– Pseudemys concinna concinna
La raie en bas de l’extérieur du pied de derrière est une caractéristique d’identification. Une bande jaune centrale marque le menton en forme de ‘‘Y’’ contrairement aux autres sous espèces. Le plastron est généralement de teinte jaune orangé avec des taches plus ou moins sombres présentes surtout sur les gulaires.
– Pseudemys concinna floridana
Sur sa carapace on remarque la présence de nombreuses lignes jaunes ou orange qui ne forment pas de cercles concentriques. Elle a un plastron totalement jaune qui ne comporte aucune tache.
– Pseudemys concinna metteri
(Cette sous espèce reste de bonne taille). La carapace comprend des lignes jaunes ou orange largement espacées qui forment un profil onduleux. On remarque aussi la présence de taches foncées sur le bord et le dessous de la carapace.
– Pseudemys concinna suwanniensis
C’est la sous-espèce la plus grande des Pseudemys concinna. Elle a un plastron de couleur jaune orangé. Elle n’a pas de raies jaunes sur les membres postérieurs et les rayures présentes sur la tête sont très claires et généralement ses tempes sont noires.
Distribution et habitat de cette tortue
On les retrouve dans des rivières à différentes intensités de courant (rivières fleuves, ruisseaux…), où la végétation aquatique est dense ainsi que dans les marais, les étangs, les lacs et pour certaines sous-espèces dans l’eau saumâtre.
Mode de vie de la Pseudémyde
Les accouplements commencent en général à partir de mai ou juin. Les femelles pondent 10 à 25 œufs dans l’année en deux ou trois pontes. La période d’incubation des œufs dure de 90 à 100 jours.
Ces tortues sont considérées comme étant omnivore avec une tendance herbivore. Les juvéniles sont surtout carnivores (Insectes, charognes …) et les adultes ont une alimentation plutôt herbivore (algues, plantes semi-aquatiques, racines…) mais ne dédaignent pas les poissons ou les charognes.
Elles vivent généralement 35 à 40 ans.
Protection de Pseudemys nelsoni
Cette espèce souffre du commerce dont elle est victime ; les populations sont menacées dans leur milieu naturel.
La fiche sur la tortue aquatique : Pseudemys nelsoni (Carr, 1938)
Famille : EmydidaeGenre : Pseudemys
La Pseudemys nelsoni ou Pseudémyde de Nelson est une tortue d’Amérique du Nord et fait partie des tortues dites « tortues de Floride ».
Le genre Pseudemys comprend jusqu’à ce jour 8 espèces (dont une se décomposant en 4 sous- espèces) réparties entre les côtes est et sud-est des Etats-Unis. Ce sont des tortues qui sont peu farouches avec les humains contrairement à d’autres espèces.
Certaines peuvent atteindre jusqu’à 40 cm de plastron. La couleur majoritaire est vert foncé. Elles se distinguent les unes des autres grâce aux motifs de leur carapace et leur peau qui font penser à des hiéroglyphes d’où leur autre nom «tortues hiéroglyphes». Cela fait aussi penser à l’autre appellation des tortues du genre Graptemys : « turtle map » à cause des motifs que l’on peut trouver dans les cartes de géographie lors de l’étude du relief notamment.
Le genre Pseudemys comprend jusqu’à ce jour 8 espèces (dont une se décomposant en 4 sous- espèces) réparties entre les côtes est et sud-est des Etats-Unis. Ce sont des tortues qui sont peu farouches avec les humains contrairement à d’autres espèces.
Certaines peuvent atteindre jusqu’à 40 cm de plastron. La couleur majoritaire est vert foncé. Elles se distinguent les unes des autres grâce aux motifs de leur carapace et leur peau qui font penser à des hiéroglyphes d’où leur autre nom «tortues hiéroglyphes». Cela fait aussi penser à l’autre appellation des tortues du genre Graptemys : « turtle map » à cause des motifs que l’on peut trouver dans les cartes de géographie lors de l’étude du relief notamment.
Description de Pseudemys nelsoni
-La dossière : La forme de la carapace et du corps est très similaire à celle des tortues du genre Trachemys : un corps assez aplani sur la partie antérieure de la dossière puis qui devient plus haut à l’arrière.
La Pseudemys nelsoni a la dossière de couleur noir avec des traits de couleur marron, rouge ou orangé sur ses pleurales et marginales. Sa carapace est arquée avec des vertébrales convexes. Celle-ci devient très foncée avec le temps, pouvant aller jusqu’au noir intense. Sa deuxième pleurale se caractérise par une bande verticale de couleur clair (voir orangé à rouge vif) qui forme un Y à l’envers et qui divise cette écaille en deux. La dossière est très bombée mais est aussi connue pour son épaisseur. Les biologistes croient que si celle-ci est en forme de dôme épais c’est pour échapper aux attaques des alligators. L’examen de ces carapaces montre souvent des marques de dents, preuve d’attaques échouées par des alligators.
Cette espèce ne possède pas de carène à l’âge adulte.
Une barre rougeâtre est représentée sur chaque marginale. On trouve aussi des demi-cercles foncés le long des sutures des écailles qui disparaîtront avec l’âge.
– Le plastron : Le plastron est toujours très coloré de rouge ou orange voir même couleur corail sans motifs ou avec des motifs autour des sutures chez les juvéniles mais qui disparaîtront au fil des années. Cependant, on trouve quelques spécimens ayant un plastron jaune très clair voir même blanc. Il est généralement sans tache et de couleur uniforme.
– Membres, queue, cou : La queue et la peau sont d’une couleur noir intense avec des bandes jaune pâle longitudinales et parallèles. Les pattes postérieures sont très palmées par rapport à d’autres espèces, ce qui fait d’elle une excellente nageuse. Ses pattes antérieures quant à elles sont caractérisées par de très longues griffes peu communes chez les autres genres.
– Tête : On distingue la Pseudemys nelsoni de ses congénères grâce à sa flèche assez épaisse et jaune sur le dessus de la tête qui atteint les narines. Les traits jaune pâle qui ornent celle-ci ne sont pas fins, mais assez larges en comparaison des autres espèces. Sa tête est le plus souvent noire et se prolonge avec un nez relativement plat. Elle possède une encoche importante sur son bec supérieur qui fait penser à une dentition.
– Les juvéniles : Quand elles sont petites, les Pseudemys nelsoni ont la dossière qui varie de couleur, pouvant être jaune et vert clair avec quelques taches noires ou bien avec dessins orangés, jaunes ou noirs en forme de petits ocelles qui disparaîtront eux aussi avec l’âge. Les juvéniles ont un plastron de couleur orange ou rouge vif, d’où son nom de «Tortue à ventre rouge» avec des petits motifs en forme de demi-lune. Avec le temps le plastron acquiert une couleur jaune.
Concernant le régime alimentaire, les juvéniles sont très carnivores mangeant le plus souvent les petits insectes.
Concernant le régime alimentaire, les juvéniles sont très carnivores mangeant le plus souvent les petits insectes.
– Différence mâle/femelle : Les mâles Pseudemys nelsoni sont plus petits que les femelles, mais ont les griffes des pattes antérieures plus longues. Leur queue est aussi plus longue et beaucoup plus large.
Le cloaque se situe plus vers l’extrémité de la queue tandis que pour les femelles celui-ci se trouve proche des fémorales. Le dimorphisme sexuel n’est vraiment visible que vers les 3-5 ans de la tortue ou à partir de 10 cm. Le mâle sera reconnaissable plus tôt que la femelle.
Le cloaque se situe plus vers l’extrémité de la queue tandis que pour les femelles celui-ci se trouve proche des fémorales. Le dimorphisme sexuel n’est vraiment visible que vers les 3-5 ans de la tortue ou à partir de 10 cm. Le mâle sera reconnaissable plus tôt que la femelle.
Caractéristiques et répartition de cette tortue
On trouve l’espèce Pseudemys nelsoni au sud-est des Etats-Unis, de la pointe de la péninsule de la Floride jusqu’au sud de la Géorgie ainsi qu’autour du chef-lieu d’Apalachicola (estuaire et lagune situés sur la côte ouest de la Floride). C’est une tortue plutôt grande qui peut atteindre les 38 cm mais en général, elle tourne autour des 27 à 30 cm. La Pseudemys nelsoni est appelée en français la Pseudémyde de Nelson. Son nom anglais «Florida red belly» signifie «Tortue au ventre rouge de Floride» dû au fait que son plastron soit souvent de teinte rouge.
Habitat et mode de vie de la Pseudémyde de Nelson
Elle peuple les mares, étangs, lacs, marécages, marais et ruisseaux bordés de mangrove mais aussi dans les cours d’eau lents, et parfois même dans l’eau saumâtre. Cette espèce diurne qui aime beaucoup les plantes aquatiques, se choisira un lieu où la végétation est dense et luxuriante mais où elle aura aussi de bons endroits pour prendre de très longs bains de soleil toute l’après midi pour sa carapace bien épaisse. Elle s’insole sur des rondins ou des nattes flottantes de végétation.
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En observant ce tableau, on peut voir que le climat subtropical de la Floride permet à cette tortue d’être active toute l’année. L’été est chaud et humide avec des courtes et fortes pluies, l’hiver est chaud et sec tandis que le printemps et l’automne sont doux mais humides.
Elle a un régime alimentaire très varié, se nourrissant d’insectes, de mollusques mais surtout de plantes aquatiques. Cette tortue est omnivore mais à l’âge adulte son alimentation sera composée en grande majorité de végétaux.
C’est une tortue très sociable et peu farouche, elle s’adapte très bien à la présence de ses congénères notamment certaines tortues du genre Trachemyset autres Pseudemys. De plus, le fait qu’elle soit peu craintive nous permet donc de pouvoir l’observer aisément dans son milieu naturel en Floride contrairement à d’autres espèces qui fuient à l’approche d’une présence humaine.
Elle a un régime alimentaire très varié, se nourrissant d’insectes, de mollusques mais surtout de plantes aquatiques. Cette tortue est omnivore mais à l’âge adulte son alimentation sera composée en grande majorité de végétaux.
C’est une tortue très sociable et peu farouche, elle s’adapte très bien à la présence de ses congénères notamment certaines tortues du genre Trachemyset autres Pseudemys. De plus, le fait qu’elle soit peu craintive nous permet donc de pouvoir l’observer aisément dans son milieu naturel en Floride contrairement à d’autres espèces qui fuient à l’approche d’une présence humaine.
La reproduction/accouplement de cette espèce a lieu toute l’année, grâce au climat de Floride (vu ci-dessus). Cependant les pontes n’ont lieu qu’entre début juin et fin août. Dans le milieu naturel, les femelles ont deux pontes par année qui peuvent contenir jusqu’à 30 œufs maximum chacune. Les œufs ont une longueur qui varie entre 23 et 44 mm. L’incubation en milieu naturel varie entre 60 et 75 jours.
Le genre Pseudemys a la particularité d’avoir des femelles qui pondent parfois leurs œufs dans les nids des alligators, ceci permet aux œufs (quand ils ne se font pas manger) d’être protégés par cet autre reptile. Ce comportement a plusieurs avantages potentiels pour les tortues : les nids d’alligators fournissent la température stable et l’humidité adéquate tant pour les œufs de la tortue que pour les œufs d’alligator qui protègent ses propres œufs. Cependant, mettre des œufs dans un nid d’alligator est risqué, certaines tortues y laisseront leurs vies.
Protection de Pseudemys nelsoni
Les prédateurs de cette espèce sont les hommes qui profitent de la sociabilité de cette tortue mais aussi les ratons laveurs, les oiseaux… Les plus grands prédateurs restent les alligators qui ont une préférence pour les jeunes Pseudemys nelsoni.
La fiche sur la tortue :Trachemys decussata
Taxonomie
T.decussata ssp. decussata (Gray) 1831, Cuba, Îles CaymanT.
T. decussata ssp. angusta, (Barbour & Carr), 1940, Cuba
T.decussata ssp. plana, (Barbour & Carr), 1940, Cuba
T.decussata ssp. decussata (Gray) 1831, Cuba, Îles CaymanT.
T. decussata ssp. angusta, (Barbour & Carr), 1940, Cuba
T.decussata ssp. plana, (Barbour & Carr), 1940, Cuba
Description de Trachemys decussata
La carapace de Trachemys decussata atteinte une dimension maximum de 39 cm, elle est dentelée au niveau de l’arrière et présente une gamme variée de coloration qui généralement évolue entre le stade juvénile et le stade adulte. Les sutures entre les écailles sont irrégulières et légèrement bordées de couleur sombre. On note la présence d’une crête dorsale bien visible.
De petites taches sombres ornent les écailles pleurales par deux. La pigmentation peut changer du marron, au verdâtre, à l’olivâtre ou l’ocre doré. Le plastron, est aussi dentelé au niveau de l’arrière et, il est jaune clair voir beige avec des formes plus foncées au niveau des bordures. La tête est verte ou olivâtre et ornée par beaucoup de points sombres.
Situation géographique de cette tortue aquatique
La Trachemys decussata ssp. Decussata (Grey) 1831 est présente dans la zone centrale et orientale de Cuba. Elle a la carapace oblongue, légèrement arquée ou aplatie, la peau est vert olive. Une variété avec la carapace aplatie est présente dans le Rio Jobabo, dénommée T.decussata ssp.plana, (Barbour & Carr) 1940. La T.decussata ssp. Angusta, (Barbour & Carr) 1940 est présente dans la zone occidentale de Cuba, dans l’île de Pinos, à Grand Cayman et Brac Cayman où elle a probablement été introduite. La carapace est allongée et légèrement arquée, la peau est marron gris. Les caractéristiques communes sont le museau arrondi et les joints entre les écailles, marqués par une ligne sombre. Quelques exemplaires tendent avec les ans à avoir une coloration très sombre. Cette caractéristique se présente chez d’autres espèces de Trachemys.
Dimorphisme sexuel
La reconnaissance du sexe de l’animal se fait à travers la détermination des caractères sexuels secondaires. La queue du mâle est longue, robuste et grosse au niveau de la base, des griffes longues et une carapace aplatie. La femelle a une queue assez courte, de petites griffes et une carapace d’avantage en forme de dôme.
Habitat
Leurs habitats de prédilection sont les lacs, les étangs et les fleuves ayant un cours d’eau lent avec des espaces boueux où la végétation en plantes aquatiques est abondante. Elles ont occasionnellement été observées dans les eaux saumâtres des forêts de mangrove. L’été quand les mares d’eau sont totalement desséchées, elles creusent des trous dans la boue ou encore elles se réfugient dans les bois ou dans l’herbe haute.
Alimentation
Comme beaucoup de tortues du genre Trachemys, la tortue marécageuse cubaine est omnivore. Adulte, elle se nourrit de plantes aquatiques, de petits invertébrés et vertébrés. Les exemplaires jeunes sont généralement et essentiellement carnivores.
Reproduction
Les mâles pendant la cour adoptent le caractère rituel typique des Trachemys en faisant vibrer leurs pattes antérieures devant le museau de la femelle.. Les pontes se font entre avril et juillet. A la naissance la carapace des jeunes individus est relativement longue, approchant les 31 mm . Elle est plus arquée avec une coloration plus vive que chez les adultes.
Hibernation
Quelques specimens acclimatés à Rome, affrontent chaque hiver l’hibernation avec les mêmes modalités que les autres espèces de Trachemys présentes dans les bassins marécageux.
Protection de cette espèce
Cette espèce n’est pas incluse dans la Red list de l’IUCN.
Mr Massimo Lazzari & Bruno.G
Bibliographie
Barbour, T., and A. F. Carr. 1940. Antillean terrapins. Mem. Mus. Comp. Zool. Harvard 54: 381-415. Gray, J. E. 1831b. Synopsis Reptilium or short descriptions of the species of reptiles. Part 1. Cataphracta, tortoises, crocodiles, and enaliosaurians. London. 85 pp.
ITIS: Trachemys decussata
Seidel, M. E. 1988. Revision of the West Indian emydid turtles (Testudines). Amer. Mus. Novitates (2918): 1-41.
Seidel, M. E. 1990. Growth and population characteristics of the slider turtle, Trachemys decussata, on Grand Cayman Island. J. Herpetol. 24(2): 191-196.
Shaw, G. 1802. General zoology or systematic zoology. G. Kearsley, London. 312 pp
Turtle of the World: Trachemys decussata
Barbour, T., and A. F. Carr. 1940. Antillean terrapins. Mem. Mus. Comp. Zool. Harvard 54: 381-415. Gray, J. E. 1831b. Synopsis Reptilium or short descriptions of the species of reptiles. Part 1. Cataphracta, tortoises, crocodiles, and enaliosaurians. London. 85 pp.
ITIS: Trachemys decussata
Seidel, M. E. 1988. Revision of the West Indian emydid turtles (Testudines). Amer. Mus. Novitates (2918): 1-41.
Seidel, M. E. 1990. Growth and population characteristics of the slider turtle, Trachemys decussata, on Grand Cayman Island. J. Herpetol. 24(2): 191-196.
Shaw, G. 1802. General zoology or systematic zoology. G. Kearsley, London. 312 pp
Turtle of the World: Trachemys decussata
Sternotherus carinatus (Gray, 1856)
Classification
· Ordre : testudines
· Sous-ordre : cryptodires
· Famille : Kinosternidae
· Genre : Sternotherus
· Espèce : Sternotherus carinatus
· Ancien nom : Kinosternon carinatum
· Nom français : Cinosterne caréné
· Nom anglais : Razor-Backed Musk Turtle ou Razor Back Musk Turtle
Description de Sternotherus carinatus
C’est une petite espèce qui, adulte, mesure entre 12 et 15cm.
Sa carapace, bombée, étroite, à la carène prononcée, présente des stries brunes à noires plus ou moins marquées. Elle est brun-grisâtre.
Sternotherus faisant partie des tortues à charnière mobile d’Amérique du Nord, son plastron, petit, beige-rosé à jaunâtre et cruciforme, présente une charnière entre les pectorales et les abdominales. Elle est toutefois peu mobile et peu fonctionnelle.
Le corps de Sternotherus carinatus est gris-beige un peu rosé, moucheté de noir. Sa tête est assez volumineuse, avec un nez pointu et protubérant. On observe la présence de deux barbillons sous le menton. Cette tortue possède un cou massif et assez long qu’elle étire pour respirer à la surface. Les pattes sont courtes et palmées.
Dimorphisme sexuel : le mâle a une queue large et longue. La femelle a une queue beaucoup plus courte, et fine. Le cloaque est plus proche du bord de la carapace chez la femelle que chez le mâle.
La dossière du mâle est plus angulaire que celle de la femelle.
Il y a peu de différence de taille entre les deux sexes.
Répartition de cette tortue aquatique
Sternotherus carinatus est originaire du sud-est du Canada et de l’est des États-Unis. On retrouve notamment cette espèce dans l’Ontario, en Oklahoma, en Arkansas, dans le Mississippi, à l’est du Texas, en Louisiane, et dans le golfe du Mexique.
Dans son biotope naturel, cette tortue aquatique vit dans des zones calmes au substrat meuble et fortement pourvues en végétation. On la retrouve dans les étangs, les fleuves à faible débit (ou les bras morts des grands fleuves), les rivières boueuses et les zones marécageuses. Elle préfère se trouver en zone de faible profondeur, mais il n’est pas rare de trouver des spécimens à des profondeurs plus importantes dans les zones bien fournies en végétation.
La présence de bois mort, à la fois hors de l’eau pour lézarder et dans l’eau pour se cacher, semble être un facteur important de la qualité des habitats (Lindeman 2008).
Reproduction de Sternotherus carinatus
La maturité sexuelle de Sternotherus carinatus est atteinte à l’âge de 4 à 8 ans (8 à 12cm).
En milieu naturel la période de reproduction se situe au printemps, mais on a également observé des pics en automne (au moment où les tortues se rassemblent sur les sites d’hibernation). Les femelles peuvent stocker le sperme tout l’hiver. Elles pondent 2 à 3 fois par an entre 1 et 7 oeufs (2 à 4 en général) (Lindeman 2008). Les oeufs, de forme elliptique, pèsent entre 5 à 6g et mesurent 25 à 28mm (Iverson 2002). Certains individus pondent à même le sol, tandis que d’autres creusent des trous d’une dizaine de centimètres de profondeur dans un substrat meuble.
Mode de vie et hibernation du cinosterne caréné
En comparaison avec d’autres espèces du genre Sternotherus, Sternotherus carinatus aime lézarder au soleil.
Elle est active de mars à novembre, avec des pics d’activité entre juin et septembre. Elle arrête de se nourrir si la température est inférieure à 13°C et supérieure à 35°C.
On en sait encore peu sur l’espérance de vie de cette espèce, mais on suppose qu’elle peut vivre entre 25 et 50 ans.
Hibernation : Sternotherus carinatus peut hiberner quand la température de l’eau descend sous les 10°C. Cette tortue hiberne sous l’eau, enfouie dans une trentaine de centimètres de vase, feuilles mortes etc.
Régime : Sternotherus carinatus est omnivore à forte tendance carnivore. Elle se nourrit d’insectes aquatiques, de crustacés, de mollusques, d’escargots, d’oeufs de poissons, d’amphibiens, de charognes. En grandissant cette espèce devient plus omnivore, se nourrissant également (en moindre proportion) de végétaux aquatiques.
Protection de Sternotherus carinatus
Encore bien présente dans son biotope naturel et abondante dans certaines régions (si l’on fait exception de la population de la rivière Pascagoula, où la pollution et la modification de l’habitat ont réduit les populations (Lindeman 2008)), Sternotherus carinatus n’est pas inscrite sur la liste rouge de l’IUCN (2011).
Cette espèce peut toutefois souffrir de l’aménagement des rivages, des activités anthropiques accrues (notamment la pêche, car de nombreux individus se noient dans les filets des bateaux). L’assèchement des zones marécageuses limite également son aire de répartition naturelle. Les nids sont aussi des lieux de prédation privilégiés pour d’autres espèces de tortues, certains mammifères, et les serpents (Conant et Collins, 1991, Ernst et al. 1994).
Aucune de ces menaces n’est toutefois considérée comme suffisamment grave pour menacer la survie de l’espèce.
La fiche sur la tortue à tempes rouges : Trachemys scripta elegans
Description de Trachemys scripta elegans
Les Trachemys scripta elegans sont des espèces à la dossière bien bombée, ayant une tête pointue et vivement colorée. La dossière est souvent brun olive avec quelques marques de couleur et le plastron est jaune. Cette espèce se distingue des autres tortues aquatiques dites de Floride par une particularité facilement reconnaissable qui est leurs deux tempes rouges.
C’est une sous-espèce de Trachemys qui est généralement assez grande, elle atteint 30 cm de long et 2.5 kg en Amérique du Nord. C’est une espèce qui vit une trentaine d’années environ et même parfois plus en captivité, étant donné que la prédation est beaucoup moins importante que dans son milieu naturel. Elle peut se reproduire en moyenne dès l’âge de 4/5 ans.
Distribution et habitat de cette de tortue
Originaire des États-Unis, la Trachemys scripta elegans est présente du nord de la Floride, dans la vallée du Mississipi et sur toute la côte jusqu’au Golf du Mexique. Elle est présente dans les cours d’eau lents et les milieux marécageux ainsi que dans les étangs et les lacs.
Modes de vie
Ces tortues d’eau sont très robustes, elles supportent des hivers très froids en s’enterrant dans la vase ou au pied des plantes aquatiques. Les femelles pondent 1 à 3 fois par an, chaque ponte comprenant 5 à 20 œufs à coquille souple. La durée d’incubation est d’environ 60 à 80 jours. Pour ce qui est de l’alimentation, elles sont opportunistes, elles ont une tendance carnivore étant jeunes mais elles évoluent avec l’âge et elles se dirigent vers une alimentation composée d’un nombre important de végétaux. Elles s’alimentent d’insectes aquatiques, de poissons, de crevettes, de charognes mais aussi de plantes aquatiques, de lentilles d’eau et d’autres végétaux comme des feuilles de salade…
Modes de vie
Ces tortues d’eau sont très robustes, elles supportent des hivers très froids en s’enterrant dans la vase ou au pied des plantes aquatiques. Les femelles pondent 1 à 3 fois par an, chaque ponte comprenant 5 à 20 œufs à coquille souple. La durée d’incubation est d’environ 60 à 80 jours. Pour ce qui est de l’alimentation, elles sont opportunistes, elles ont une tendance carnivore étant jeunes mais elles évoluent avec l’âge et elles se dirigent vers une alimentation composée d’un nombre important de végétaux. Elles s’alimentent d’insectes aquatiques, de poissons, de crevettes, de charognes mais aussi de plantes aquatiques, de lentilles d’eau et d’autres végétaux comme des feuilles de salade…
Protection de la tortue à tempes rouges
Cette espèce de tortue a été massivement importée ces dernières années pour être commercialisée en masse dans les animaleries comme tortue naine d’aquarium.
Une fois adulte et de grosse taille, elles ont été nombreuses à être jetées dans les rivières et les lacs français.
Une fois adulte et de grosse taille, elles ont été nombreuses à être jetées dans les rivières et les lacs français.
La très bonne capacité d’adaptation de la Trachemys scripta elegans aux conditions locales lui a permis de survivre en très grand nombre et de coloniser une grande partie des milieux d’eau douce en France. Elle est maintenant présente dans beaucoup de départements et entre en compétition directe pour la nourriture avec une tortue locale, la Cistude Emys Orbicularis, une espèce menacée de disparition dans notre pays. Ces deux espèces ont sensiblement la même niche écologique, mais la Tortue de Floride semble en mesure de l’emporter sur la Cistude dans la majorité des cas (elles ne sont nullement menacées dans leur habitat naturel).
La fiche sur la tortue de Floride : Trachemys scripta
Famille : Emydidae
Genre : Trachemys
Genre : Trachemys
Description de Trachemys scripta
Les Trachemys scripta (ou communément appelées tortues de Floride) sont composées de trois sous-espèces réparties uniquement aux Etats-Unis plus précisément dans la zone allant du sud de la Virginie jusqu’au nord de la Floride.
Elles sont appelées en anglais «slider turtle» du fait de leur manie de glisser leur plastron sur la souche ou la pierre où elles s’insolent.
Elles sont appelées en anglais «slider turtle» du fait de leur manie de glisser leur plastron sur la souche ou la pierre où elles s’insolent.
Les principales caractéristiques :
Elle possède une dossière moyennement bombée et dentelée à l’arrière, de couleur marron, vert olive à noir avec différents dessins jaune orangé, verticaux sur les pleurales. La couleur des mâles adultes est beaucoup plus sombre que celle des femelles et peut devenir presque noir en vieillissant.
Trachemys scripta elegans
· Plastron : Le plastron comporte des taches tout comme la Trachemys scripta troostii mais les taches des écailles auxilliaires sont de formes différentes. Il est aussi souvent plus orangé que celui de la troosti.
· Tête et corps : Sa tête est bien connue en France car elle comporte une ligne rouge sur chaque tempe qui rejoint les yeux. Les lignes jaunes sur sa tête sont plus fines que sur celle de la Trachemys scripta troostii.
· Dossière : La dossière est brun olive avec différentes taches jaunes et noires qui viennent à disparaître quand le sujet vieillit.
· Tête et corps : Sa tête est bien connue en France car elle comporte une ligne rouge sur chaque tempe qui rejoint les yeux. Les lignes jaunes sur sa tête sont plus fines que sur celle de la Trachemys scripta troostii.
· Dossière : La dossière est brun olive avec différentes taches jaunes et noires qui viennent à disparaître quand le sujet vieillit.
Trachemys scripta scripta
· Plastron : Le plastron de la Trachemys scripta scripta est de couleur jaune vif, composé de deux à six taches noires selon le sujet.
· Tête et corps : Sa tête est pourvue de deux lignes jaunes qui se rejoignent derrière l’œil. Bien marquée sur les jeunes specimens la ligne supérieure a tendance à s’estomper avec l’âge jusqu’à disparaître totalement.
· Dossière : La dossière est marquée de trois lignes jaunes bien marquées sur les trois premières costales qui ont une tendance à disparaître aussi quand la tortue vieillit. La pigmentation jaune s’estompera aussi avec l’âge pour devenir sombre voir noire.
· Tête et corps : Sa tête est pourvue de deux lignes jaunes qui se rejoignent derrière l’œil. Bien marquée sur les jeunes specimens la ligne supérieure a tendance à s’estomper avec l’âge jusqu’à disparaître totalement.
· Dossière : La dossière est marquée de trois lignes jaunes bien marquées sur les trois premières costales qui ont une tendance à disparaître aussi quand la tortue vieillit. La pigmentation jaune s’estompera aussi avec l’âge pour devenir sombre voir noire.
Remarque : Il arrive parfois d’avoir un spécimen qui ait les caractéristiques sur la dossière et sur les tempes d’une Trachemys scripta scripta mais avec un plastron contenant des taches sur tout le plastron. Il est tout à fait possible que les spécimens portant ces détails aient été hybridés avec une sous-espèce différente, ce qui est courant en France.
Trachemys scripta troostii
· Plastron : Le plastron comporte des taches noires sur tout le plastron et la couleur jaune est plus pâle que celle de la Trachemys scripta scripta.
· Tête et corps : Sa tête comporte deux lignes tout comme la Trachemys scripta scripta mais celles-ci ne se rejoignent pas derrière l’oeil.
· Dossière : La dossière est marquée généralement de plus de lignes jaunes sur les costales et plus fines que la Trachemys scripta scripta. Celles-ci par contre restent plus prononcées que sur la dossière de la Trachemys scripta scripta.
· Tête et corps : Sa tête comporte deux lignes tout comme la Trachemys scripta scripta mais celles-ci ne se rejoignent pas derrière l’oeil.
· Dossière : La dossière est marquée généralement de plus de lignes jaunes sur les costales et plus fines que la Trachemys scripta scripta. Celles-ci par contre restent plus prononcées que sur la dossière de la Trachemys scripta scripta.
Aire de répartition de cette tortue
"Trachemys scripta scripta se trouve du sud-est de la Virginie jusqu’à la Floride. Trachemys scripta elegans occupe la Vallée du Mississppi, depuis l’Illinois au nord, jusqu’en Louisiane au sud. Trachemys scripta troostii se trouve du sud-est du Kentucky au nord-est de l’Alabama" (Cf: Toutes les tortues du monde, B.Devaux).